Bel-Ami/Édition Conard, 1910/Note

Louis Conard, libraire-éditeur (XIIIp. 574).
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NOTE.


Le manuscrit de Bel-Ami se compose de 436 feuillets de papier dit écolier, paginés 1 à 436. Il ne présente aucun caractère particulier sous le rapport des corrections qui, en raison de l’importance de l’œuvre, sont peu nombreuses. Au début Duroy s’y appelle Leroy et Boisrenard, Plumelard. Le rendez-vous entre Bel-Ami et Mme  Walter y est placé à Saint-Augustin et non à la Trinité, d’où quelques modifications de détails. Le constat d’adultère a donné lieu à quelques reprises en marge du manuscrit : l’ouverture de la porte, la description de la chambre meublée, l’identité de Laroche-Mathieu.

Bel-Ami fut terminé en février 1885, il parut en feuilleton dans le Gil-Blas, du mercredi 8 avril au samedi 30 mai de la même année.

Maupassant écrivait en effet à l’éditeur Havard (21 février 1885) :

Vous me demandez de mes nouvelles. Elles ne sont pas fameuses. J’ai les yeux de plus en plus malades. Cela tient, je crois, à ce qu’ils sont extrêmement fatigués par le travail… J’ai fini Bel-Ami. Je n’ai plus qu’à relire et retoucher les deux derniers chapitres. Avec six jours de travail, ce sera complètement terminé.

Dans une lettre à sa mère, datée de juillet 1885, il ajoutait :

Rien de nouveau pour Bel-Ami. C’est ce livre qui m’a empêché d’aller à Étretat, car je me remue beaucoup pour en activer la vente, mais sans grand succès. La mort de Victor Hugo lui a porté un coup terrible. Nous sommes à la vingt-septième édition, soit 13,000 vendus. Comme je te le disais, nous irons à vingt mille ou vingt-deux mille. C’est fort honorable et voilà tout.