Au clair de la dune/Manteau rouge

Théo Hannon ()
Dorbon aîné (p. 65-66).

XXVIII

MANTEAU ROUGE



J’aime en la plage blonde et vierge où se devine
Ta pantoufle de Cendrillon,
Voir ton manteau qui semble, à la brise marine,
L’aile en feu d’un grand papillon.

Lorsque de loin, rêvant, je te contemple au faîte
De la dune au folâtre écho,
Je crois voir éclater dans l’air bleu, l’œil en fête,
Quelque idéal coquelicot.


Par les sables nacrés ; quand le matin les dore,
Et que ton manteau rouge y flotte, je crois voir
L’éveil empourpré de l’aurore.

Mais au long de la mer si tu passes, le soir,
Fière, étrange, et drapée en l’ardente oriflamme,
C’est l’Astre au couchant dans sa flamme.