Atlas universel d’histoire et géographie/Afrique et Numidie

CARTE N° 20. AFRIQUE ET NUMIDIE. — AFRICA ET NUMIDIA. N. B. Le nom d'Africa est pris ici dans sa plus étroite extension. C'est la province romaine d'Afrique, répondant à la Régence de Tunis septentrionale et centrale. La Numidia correspond à peu près à la province de Constantine. Les historiens et géographes anciens qui nous fournissent le plus de documents sont Polybe, avant tous les autres, le viejx géographe Scylax, Diodore, Tite Live, dont le témoignage est médiocre pour cette partie du monde, Justin ou Troque Pompée, dont les récits sont tirés de Timée et de Théopompe, puis Pline l'Ancien, Ptolémée, Pomponius Mels, le Périple de Hannon, etc., les itinéraires, les monuments épigraphiques, recueil des inscript.de l'Algérie par M. Léon Renier, et parmi les modernes, le voyage de M. Guérin, l'ouvrage de Heeren, les Atlas de Kiepert et de Spruner, la carte de M. Nau de Champiouis. Géographie physique ; mers : Mare Sardoùm, Mare Africum, portions de la Méditerranée. Sinus Numidicus (G. de Bougie et de Gigelli); Syrtis Minor (G. de Cabès). Promontoires : Candidum (près de Bizert); Pul- crum ou pr. Apollinis (Ras-Sidi-Ali ou C. Farina) ; pr. Mercurii ou Hermasum pr. (Râs-Addar ou cap Bon). Iles : Calatha (Galita); JEgimurus (El-Dj amour); Cossyra (Pantellaria) ; Lopadasa (Lampedosa); Cer- tifia (Kerkena); Meninx ou Ile des Lotophages ou Gcrba (Gherba ou Djerbi). Montagnes : VAurasius (Djebel Aurès), VAudus, le Hampsarus et le Cirna correspondant aux rami- fications et aux sommets extrêmes de l'Atlas dans la prov. de Constantine et dans la régence de Tunis. Flsuves et Lacs: Rubricatus (Seybouse); Armua (Mazafran); Bagradas (Medjerdab), grossie de YAr- musela (oued Mahalegh); le lac Libya (Schebat- el-Garnis); Pallas Lacus (Sbebath Farradin); le Tritonis (Shebatb-el-Fedjadi) . Ethnographie : Polyhe distingue le 1 - Libyens. Afri- cains, sujets de Carthage, des Numides, simples tributaires. Les premier.';, désignés sous le nom de Libyphéni- ciens, sur la côte, à l'est, étaient mêles aux Cartha- ginois. Les autres sont des indigènes purs. Cette division est excellente. Celle de Diodore, en quatre peuples, ne répond à rien. Polybe distingue parfaitement les deux races aussi tranchées du temps des Carthaginois qu'elle le furent à toutes les époques : 1° les Africains indigènes, Kabyles, Touaregs, Berbers ou Bédouins; 2° les étrangers. Les étrangers de ce temps sont les Phéniciens, auxquels ont succédé les Romains puis, plus tard, les Arabes. Époque carthaginoise. — La belle époque de la domination de Carthage fut du vin e au vi e s., et nous en avons pour garant géographique le pé- riple de Scylax qui nous donne sur toute cette côte, un nombre de villes bien plus considérable qu'à aucune autre époque. En 219, la domination de Carthage s'étendait encore des autels des Philène, aux colonnes d'Her- cule, dit Polybe. Mais il faut ajouter que son empire commercial s'étendait beaucoup au delà à l'ouest, car c'est dans ce même m e s. qu'eut lieu l'expédi- tion colonisatrice de Hannon, qui s'avança certai- nement jusqu'au sud du Sénégal (le fleuve aux crocodiles), et, selon M. Vivien de St-Martin, jusqu'à la côte de Sierra Leone, en laissant partout des comptoirs et en créant des établissements. Le fameux fragment de Polybe, conservé par Pline ■et qui décrit la côte Océanienne de l'Afrique est, avec le périple de Hannon, le monument qui nous fournit le plus de lumières sur l'étendue des rela- tions de Carthage, de ce côté, et il faut ajouter sur l'étendue des connaissances des anciens, car les Phéniciens étaient les seuls éclaireurs de ces con- trées. Or il est facile de reconnaître aussi le Sénégal dans le Bambotus de Polybe , « fleuve rempli de crocodiles et d'hippopotames » Il est dit par le traité de 202, après Zama, que Carthage reste en possession de toutes ses villes d'Afrique. Mais cela ne peut s'entendre que des villes voisines et sans doute d'un bien petit nombre de ses anciennes colonies; non que les Romains voulussent les leur enlever, mais elles-mêmes , assez durement traitées par leur métropole, avaient hàle de profiter de ses malheurs pour se soustraire à son joug. Nous voyons, en effet, que les impôts exigés par Carthage étaient excessifs. Utique, nous le savons, se considérait comme indépendante, et son autonomie, reconnue à peu près, semble ressortir du traité qui fut fait entre Carthage et Philippe III, à la fin du m e s., traité dans lequel elle figure comme puissance très-dis- tincte de Carthage. Enfin Massinissa, que le sénat avait attaché aux flancs de Carthage pour la dévorer peu à peu, lui avait enlevé Y Emporta , cette fertile contrée, comp- tant beaucoup de colonies agricoles et la riche Leptis minor qui payait le tribut d'un talent, par jour, aux Carthaginois. C'est donc d'après ces faits et ces considérations que nous devons borner la domination de Carthage en 140, à la capitale même, aux villes et à la cam- pagne comprises entre Utica et Leptis minor. Les villes importantes comprises dans cet espace sont surtout Hadrumete, Aspis ou Clypea, et, dans l'intérieur des terres, Zama. Ce qui avait contribué à la richesse de Carthage, c'était, tout le monde l'adit, son commerce maritime, si bien étudié par Heeren, mais aussi ses colonies agricoles de l'intérieur que le même savant fait bien connaître également, et ses relations avec l'Afrique centrale, sans doute par la route de caravanes qu'Hé- rodote mentionne et dont nous avons parlé plus haut. Cette route, que nous avons fait partir à Am- monium, à l'E. du Fezzan, avait certainement un embranchement, indiqué par Heeren, vers Leptis la grande, et, par conséquent, vers Carthage. C'est par là que nous devons commencer à traiter ce qui regarde son commerce. Il est certain que les Carthaginois faisaient un grand commerce d'esclaves noirs, cela résulte même des comédies de Térence, et qu'ils tiraient les élé- phants du Soudan. M. Armandi, dans son ouvrage sur les éléphants, a dit qu'autrefois la Numidie et la Maurétanie en fournissaient, et il s'est appuyé sur les textes de Pline, de Frontin et d'Isidore de Séville , qui semblent explicites ; car Pline dit qu'on trouvait des éléphants « in Mauretania 1 saltibus » et ailleurs: « Ipsa provincia, ab oriente montuosa, fert elephantos. » Frontin dit, en parlant de ces animaux : « Quibus ferax est Numidia. » Enfin Isidore de Séville s'exprime ainsi : « olim etiam et elephantis plena fuit quos sola nunc India parturit : » passage bien intéressant et qui prouve, suivant nous, qu'au v e s. de notre ère, la route du Soudan était perdue comme presque tous les secrets des Phéniciens qui étaient les hommes du monde les moins communicatifs, parce qu'ils avaient com- pris que, leur commerce vivant de transit et de commission, il fallait éviter la concurrence et ne rien découvrir aux autres peuples des sources de

leur fortune. Or, nous pensons que les passages cités par M. Armandi ne prouvent pas qu'il y eût des éléphants dans les États Barbaresques, car nous savons que les mots, Mauretania et Numidia dési- gnaient des régions illimitées vers le sud et qu'ils les appliquaient à tous les pays situés au delà de l'Atlas, pour lesquels il n'avaient pas de noms spé- ciaux. Les géologues et les naturalistes reconnaissent bien que les éléphants n'ont pu vivre dans les plaines découvertes ni dans les montagnes arides de l'Algérie et du Maroc. D'ailleurs un autre passage de Pline, bien plus explicite, le démontre lorsqu'il dit qu'on trouvait des éléphants « ultra Sirticas solitudines ». Or les Solitudines Sirticas sont le désert du Sahara, et ultra, c'est le Soudan. Les élé- phants des contrées Carthaginoises ne venaient certainement pas par mer des côtes océaniennes, c'est-à-dire de la côte de Sierra Leone et du Sénégal, et la route de terre, le long de la côte, n'était pas suivie. D'autre part, ils ne pouvaient vivre à l'état libre à la latitude de l'Algérie, de la Tunisie et du Maroc. Ils provenaient donc des forêts plantureuses, des marécages, du lac de Tchad, où le docteur Barth en a encore vu des troupeaux en si grand nom- bre dans son voyage de 1851, et l'ivoire dont les Carthaginois faisaient un commerce si général, devait venir, en très-grande partie par conséquent, des mêmes pays où on le vend encore en si grande quantité et à si bon marché (Voyage du docteur Barth). Ce secret des Phéniciens, une fois con- staté, on comprend de quelle importance devait être son commerce de terre. Comme il lui fallait du blé et des troupeaux, elle avait soin d'entretenir les colonies agricoles dont nous avons parlé. Ainsi sa marine ne faisait pas tout, mais elle avait une importance sur laquelle il nous reste à parler. Les deux ports de Carthage ont été étudiés pour la première fois avec la critique la plus pénétrante et de la manière la plus satisfaisante par M. Beulé; nous nous contenterons d'y renvoyer pour le détail. Le Cotton, port circulaire et fermé, avec ses por- tiques, ses loges pour les' navires, et le port mar- chand carré, sont dessinés et décrits, aussi bien que Byrsa, avec une parfaite clarté dans cet ouvrage. La marine de guerre semble donc avoir été dis- tincte de la marine marchande, comme les ports eux-mêmes; mais il est probable que les navires marchands des Carthaginois pouvaient atteindre des proportions considérables, comme nous le voyons par le périple de Hannon qui accuse 500 hommes, passagers et équipage sur chaque navire, il était sans doute facile de les armer en guerre. C'est ce qui dut arriver, par exemple, dans les guerres pu- niques. Polybe nous apprend que les pertes totales de la marine s'élevèrent à 500 vaisseaux pendant la pre- mière guerre punique. Nous savons qu'en 102 la flotte fut brûlée par Scipion en entier à l'exception de 10 navires. Tite Live nous dit que cette flotte s'élevait à 500 vaisseaux; on peut suivre, dans cet historien, les armements qui eurent lieu dans le port de Carthage pendant toute la seconde guerre punique, et l'on voit qu'ils sont considérables. Or, Carthage se relève encore après 202. Com- ment l'aurait-elle pu faire sans son commerce inté- rieur dans le centre de l'Afrique? Elle dut lui don ner d'autant plus d'extension que cette source iné- puisable de richesses échappait à la surveillance active de Rome. Or nous voyons par Polybe que les forces mili- taires de Carthage, au m e siècle, étaient composées surtout d'étrangers : la seule chose qui entrât comme élément carthaginois dans les armées, c'é- tait l'argent Nous apprenons qu'il y avait des armées formées à peu près exclusivement de peuples étrangers même à l'Afrique : c'étaient des Ibères, des Ligures et des Celtes. L'armée des mercenaires carthaginois révoltés en 138 comprenait des Numides, des Libyens (Aîêvai), des Espagnols, des Gaulois, des Ligures, des Ba- léares et même des Grecs. 7000 Libyens la forti- fièrent. Ils perdirent 50 000 hommes. Ce fut autant de troupes dont Carthage se priva : mais peu lui importait de donner son argent à l'un ou à l'autre, pourvu qu'elle rencontrât des nations aussi belli- queuses et aussi fortes que les Ibères ou les Gau- lois. Hannibal avait, à Zama, des Libyens, des Numi- des, des Carthaginois, des Maurétaniens, des Gau- lois, des Ligures, des Baléares, des Macédoniens et des Italiens du Bruttium. Ce qui est très-digne de remarque, c'est que les forces dont disposait Carthage en 204, à l'époque du débarquement de Scipion, étaient inférieures à celles de la seule Numidie, puisque Hasdrubal op- pose aux Romains 30 C00 fantassins et 3000 cava- liers, et Syphax qui le secourait avait 50 000 fan- tassins et 10 000 cavaliers. C'est cette cavalerie, comme on sait, qui faisait la grande force des Carthaginois. Scipion ne l'avait pas gagnée tout entière, puisque nous voyons de pareils escadrons lui être opposés. Certaines contrées de l'Afrique du nord sont d'une extrême fertilité, et d'autres sont tout à fait impro- ductives. Il en était de même autrefois. Il est pro- bable que les peuples de ces régions, au temps de la prospérité de Carthage, tiraient de ce pays des produits aussi importants qu'aujourd'hui. La culture se partageait en deux branches dis- tinctes : les céréales et l'élève des bestiaux. Heeren relève avec soin tous les peuples agricul- teurs, et il trouve qup, outre les nombreux cantons de la Numidie qui produisaient des céréales, il y avait les colonies agricoles du territoire de la capitale : établissements dont l'abandon forcé par suite de la guerre fut une des causes de sa décadence et de sa ruine. C'est l'avis de Polybe, qui les appelle les Voi- sins, Al Ttspiomôeç. Il y en avait plus de 200 au temps d'Agathocle. Comme il était défendu de les fortifier, elles offraient une proie facile à l'ennemi. Toute la Byzacène était comme le grenier de Carthage. La fertilité de YEmporia est très-connùe. Le vieux géographe Scylax en parle ainsi : « L'Emporta, habitée par les Libyens, est la plus <c magnifique contrée et la plus féconde. Elle abonde a en troupeaux et les habitants sont les plus riches « et les plus beaux de tous. Elle avait des villes nombreuses et florissantes encore au temps de Strabon. Ces villes devaient être l'entrepôt des marchan- dises de l'intérieur de l'Afrique; c'est pour cela que Massinissa, en enlevant ce pays à Carthage, la priva de sa dernière ressource , celle qui l'avait fait vivre après la destruction de sa marine; il lui coupa, en outre, par le fait de cette occupation, la route du Soudan. Cette opération militaire, conseillée ou tout au moins permise par le sénat, a une portée considé- rable qui n'a pas été assez mise en lumière. C'était de la Byzacène surtout, comme nous l'ap- prend Polybe en plusieurs passages, que Carthage tirait ses approvisionnements. Polybe vante beaucoup la fertilité de l'Afrique carthaginoise au n e siècle , et c'est en témoin ocu- laire qu'il en parle. Les chevaux, les bœufs, les moutons, les chèvres y formaient des troupeaux immenses tels qu'il n'en avait vu dans aucun pays, et ils offraient une large compensation aux tribus qui ne connaissaient pas la culture.

Les Carthaginois envoyèrent aux Romains : 1° En 201, 400000 boisseaux de Lié , et le blé d'Afrique se vendit, à Rome, 2 as le boisseau en 200 ci 400 000 mes. de blé. 2° En 191, elle offrit 900 000 — — et 750 000 — d'orge. 3° En 1 70, elle donna 1 000 000 — de blé. et 500 000 — d'orge. Ce qui donne un total de 3 550 000 mes. de blé offertes et envoyées gratuitement à Rome en 30 ans, et nous n'avons pas tout. Les autres villes du littoral qui méritent d'être citées en 150 sont : 1° à partir des autels des Phi- lènes jusqu'à Leptis minor : L'Emporium de Charax,où les Carthaginois échan- geaient du vin contre du silphium. Aspis, qui a le port le plus beau de la Syrte; Leptis magna, aujourd'hui (Lebidah), OEa; Le grand port de l'île de Cercinna , dans le fond du golfe, qui avait payé 10 talents à Servilius; Puis les villes de V Emporta , Leptis magna, déjà citée, tout près de Thapsus. Au delà de Carthage et de Tunis, se trouve Vtica, déjà mentionnée et qui avait le second rang. Ces côtes des Syrtes fournissaient beaucoup de chevaux. Les deux Hippones : Ilippo Zaritus et Hippo-Re- gius (Bone), qui avaient encore de l'importance au temps de Jugurtha. Nous ne connaissons pas d'autres villes à citer en 150, avec Tingis (Tanger), déjà mentionnée au début de ce travail pour ses relations commerciales avec la Baltique. Époque romaine. — Ce qui restait des posses- sions de Carthage en 146, savoir, le pays compris entre le fl. Tusca jusqu'à Thenas , au S., fut ré- duit en prov. rom. après la destruction de Car- thage et de sa population, évaluée jadis à 700 000 hab. Les anciens Etats de Massinissa qui occupait, sous la protection de Rome, le reste de l'empire Cartha- ginois et la Numidie, furent confirmés, à sa mort, en 148, à ses trois fils, Micipsa, Gulussa et Masta- nabal. Les terres de la cité de Carthage et toutes les localités qui lui étaient restées fidèles furent con- verties en ager publiais ou données aux sept villes amies des Romains : Vtica, Thapsus, Leptis minor, Âcholla, Usalis, Teudalis, et Hadrumetum. La pro- vince fut divisée en Conventus et accablée de lourds impôts. La guerre de Jugurtha (112-106) ne changea rien à cette organisation, sinon que Leptis magna fut ajoutée à la province. Ce fut seulement sous César, après la bataille de Thapsus, 46, que le royaume de Numidie fut in- corporé à la province d'Afrique. Mais sous Celigula, 37 apr. J. C, elle forma une province de l'Empe- reur. La Syrte et Leptis magna continuèrent à faire partie de la prov. d'Afrique. En 27 av. J.-C. Auguste avait attribué la prov. d'Afrique au sénat. Elle fut administrée par un pro- consul annuel, pro prœtore, consulaire qui eut sous ses ordres 3 légats et 1 questeur. Il commandait une petite armée, mais n'avait pas de flotte. Auguste établit une nouvelle colonie romaine à Carthage (celle de C. Gracchus, en 122 av. J.-C. , n'avait pas prospéré). Les 3000 familles romaines établies à Carthage par le 1 er empereur en firent une ville flo- rissante. 30 cités, parmi lesquelles Clypea, Curubis, Neapolis, Leptis minor, Hadrumetum, Ruspina, Thapsus, Acholla, Theudalis furent déclarées libres et jouirent de Vimmunitas; 15 eurent le droit de cité romaine; parmi elles, Utique Usalis avait le jus latinum. Les colonies romaines furent, entre autres: Maxula, Uthina, Turubis. Hadrumetum et Hippo- sarytos furent col. sous Trajan; Neapolis, Cuina, Bi- sica, Bysacium, Capsa, Curubis, Thysdrus, Cilium, Midila, Leptis magna sous les empereurs suivants. (Voy. pour la condition provinciale de l'Afrique et de la Numidie sous l'empire et le partage ulté- rieur de ces provinces, les tableaux 21, 22 et 23.)

PL. 20 AFRICA ET NUMIDIA