Astronomie populaire (Arago)/XXXIII/49

GIDE et J. BAUDRY (Tome 4p. 740-741).

CHAPITRE XLIX

éphémérides et annuaires


Les éphémérides ou annuaires sont des tables dans lesquelles on fait connaître à l’avance les phénomènes astronomiques qui auront lieu dans chaque année, et qui doivent fixer l’attention des observateurs. Les éphémérides nautiques sont une partie des éphémérides astronomiques ; elles signalent tous les phénomènes auxquels les navigateurs peuvent avoir recours pour déterminer la latitude et la longitude d’un navire dans tous les points du globe.

On sera peut-être bien aise de trouver ici l’indication des années pour lesquelles on avait d’avance publié des éphémérides :

1474, Régiomontanus ;
xvie siècle, Perlach, Miagini, etc. ;
Au commencement du xviie siècle, Kepler, Simon Marius, etc. ;
Après 1636, Odierna, Malvasia, Montanari, Dominique Cassini ;
1678, Picard donna, pour l’année suivante, la Connaissance des temps, recueil continué jusqu’à nos jours par Lefèbre, Lieutaud, Godin, Maraldi, Lalande, Jeaurat, Méchain, et le Bureau des Longitudes ;
Pour 1715 à 1744, Philippe Desplaces ;
Pour 1721 à 1724, Parker ;
De 1726 à 1786, éphémérides de Bologne, Eustache Manfredi ;
De 1745 à 1774, Lacaille ;
1749, éphémérides de Berlin, continuées jusqu’à nos jours avec divers changements dans la forme et même dans la langue ;
1754, état du ciel par Pingré ;
1757, éphémérides de Vienne, commencées par le père Hell ;
1767, Nautical Almanack, fondé par Maskelyne et continué jusqu’à nos jours ;
1774, éphémérides de Milan, continuées jusqu’à nos jours.

Les annuaires, ou éphémérides abrégées, se sont beaucoup multipliés dans ces dernières années. Quelques Observatoires, quelques Académies en publient de plus ou moins étendus ; ils ont, en général, pris pour modèle l’Annuaire que l’on doit au Bureau des Longitudes, et dont le premier numéro est celui de l’année 1797. Cet Annuaire a été continué sans interruption jusqu’à l’année actuelle. Des Notices, sur divers objets de science, en ont parfois considérablement augmenté l’étendue. Le numéro de 1797 ne renfermait que 72 pages ; celui de 1838, par exemple, en contient 632.