Astronomie populaire (Arago)/XXIII/26

GIDE et J. BAUDRY (Tome 4p. 116-117).

CHAPITRE XXVI

sur les marées de l’atmosphère


Il était impossible que le grand géomètre qui avait si bien réussi dans l’étude des marées de l’Océan ne s’occupât point des marées de l’atmosphère, qu’il ne soumît pas aux épreuves délicates et définitives d’un calcul rigoureux, les opinions, généralement répandues, touchant l’influence de la Lune sur la hauteur du baromètre et sur d’autres phénomènes météorologiques.

Laplace, en effet, a consacré un chapitre de la Mécanique céleste à l’examen des fluctuations que la force attractive de la Lune peut opérer dans notre atmosphère. Il résulte de ses recherches, qu’à Paris le flux lunaire, mesuré sur le baromètre, n’est nullement sensible. La valeur de ce flux obtenue par la discussion d’une longue série d’observations, n’a pas dépassé deux centièmes de millimètre, quantité inférieure aux quantités dont il est possible de répondre dans l’état actuel de la science météorologique.

Le calcul que je viens de rappeler pourra être invoqué à l’appui des considérations auxquelles j’ai eu recours (liv. xxi, chap. xxxvi et xl) lorsque j’ai voulu établir que, si la Lune modifie plus ou moins, suivant ses diverses phases, la hauteur du baromètre, ce n’est point par voie d’attraction.