Astronomie populaire (Arago)/XVII/27

GIDE et J. BAUDRY (Tome 2p. 416-417).

CHAPITRE XXVII

y a-t-il eu des comètes douées d’un mouvement de rotation
sur elles-mêmes ?


En examinant attentivement les bords de la queue de la belle comète de 1811 (n° 124 du catalogue), Herschel y aperçut des filets lumineux qui semblaient éprouver des variations de longueur considérables, fréquentes, rapides. Ces phénomènes parurent au grand astronome la preuve d’un mouvement de rotation de la queue. L’auteur était enclin à admettre, comme conséquence de ce premier fait, que la tête de la comète de 1811 tournait sur elle-même. Ce qui n’était que probable d’après les remarques faites sur les phénomènes un peu fugaces que présentait la queue de la comète de 1811, serait parfaitement démontré d’après les observations recueillies à la Nouvelle Hollande par Dunlop, directeur de l’Observatoire de Sydney. La queue de la comète de 1825 (n° 145 du catalogue) se composait de cinq branches distinctes de longueurs inégales et embrassant un espace de 2° dans le point le plus éloigné de la tête de l’astre. Les diverses branches de cette queue multiple n’étaient pas toujours dans la même position relativement aux bords de la queue totale ; en examinant le temps qui s’écoulait entre deux retours des branches à une position identique, l’auteur trouva en moyenne 19h 37m. Tel serait donc le temps de la révolution de la queue de la comète de 1825.

Quelques astronomes anglais ont fait récemment planer de tels soupçons sur quelques travaux de leur compatriote de la Nouvelle Hollande, que je n’ai pu m’empêcher de présenter avec l’expression du doute les résultats qu’il déduisit de la série des observations de la comète de 1825.