Astronomie populaire (Arago)/III/02

GIDE et J. BAUDRY (Tome 1p. 72-73).

CHAPITRE II

réflexion de la lumière


Un rayon de lumière qui tombe sur une surface plane réfléchissante forme, avec la normale, au point où il rencontre cette surface d’incidence, un angle de réflexion égal à l’angle d’incidence.

Fig. 32. — Loi de la réflexion de la lumière.

Soient (fig. 32) AB le plan réfléchissant, RI un rayon de lumière qui prend le nom de rayon incident, IP la perpendiculaire à AB passant par le point I, IS le rayon réfléchi. L’angle RIP s’appelle l’angle d’incidence, l’angle PIS se nomme l’angle de réflexion. Eh bien, l’angle de réflexion est toujours égal à l’angle d’incidence. Ainsi que toutes les observations l’établissent, plus l’angle RIP est petit, plus l’angle PIS est petit à son tour. Si l’angle RIP est nul, c’est-à-dire si le rayon tombe sur la surface réfléchissante, suivant la perpendiculaire IP, le rayon IS coïncidera aussi avec cette perpendiculaire, ce qui veut dire qu’un rayon qui se dirige perpendiculairement à un plan, revient sur ses pas dans la même direction ; en d’autres termes, que si le rayon incident est perpendiculaire au plan réfléchissant, le rayon réfléchi lui est aussi perpendiculaire. De même que les angles formés par les rayons incidents et réfléchis avec la perpendiculaire, ceux formés avec la surface sont aussi égaux entre eux.

Ces notions très-simples me suffiront pour rendre compte de la marche de la lumière dans les instruments d’optique, où la réflexion joue un rôle essentiel.

Les auteurs grecs connurent la loi suivant laquelle la lumière se réfléchit à la surface d’un miroir plan. L’égalité des angles d’incidence et de réflexion est nettement mentionnée dans le traité d’optique qui porte le nom d’Euclide. Ptolémée dans son optique, parle aussi de cette égalité comme d’une chose généralement reconnue.