Astronomie populaire (Arago)/III/01

GIDE et J. BAUDRY (Tome 1p. 71-72).

CHAPITRE Ier

propriétés de la lumière


La lumière est ce quelque chose, matière ou mouvement, qui, en pénétrant dans l’œil, nous fait voir les objets extérieurs.

La masse continue de lumière, qui partant d’un corps lumineux se répand dans l’espace, peut être censée composée de la juxtaposition de lignes lumineuses contiguës et sans dimensions appréciables : ce sont ces lignes qu’on appelle rayons de lumière.

L’ensemble de plusieurs rayons de lumière a pris le nom de pinceau lumineux. Le mot de faisceau est réservé ordinairement à une réunion de pinceaux ayant une certaine étendue dans une direction transversale à celle de leur propagation.

On appelle milieu en optique la substance diaphane à travers laquelle la lumière pénètre. Le milieu est quelquefois homogène et quelquefois hétérogène. Ces deux termes n’ont pas besoin d’être définis.

Dans le vide ou dans un milieu d’une constitution uniforme, la lumière se meut en ligne droite. On a deux preuves de cette vérité : l’expérience et ce principe, qui n’est pas moins démonstratif dans la circonstance, qu’en se propageant dans le vide ou dans tout milieu d’une densité uniforme, il n’y aurait aucune raison pour que le rayon se déviât dans un sens plutôt que dans un autre.