Alphonse Lemerre, éditeur (p. 95-96).

INTÉRIEUR JAPONAIS


À Mademoiselle de Choudens.


Comme les ailes du fin papillon nerveux,
Ses narines et ses lèvres froides palpitent,
Se pincent ; car Tkoura ferme ses petits yeux,
Elle souffre et se meurt…
Elle souffre et se meurt…Tristes, faisant des vœux
Tout auprès, des amis et des parents s’agitent.
Inquiet, mécontent, le grave médecin
Entre les naines dents qui se choquent, tremblantes,
Met un cordial bien rude et l’oreille à son sein,
Scrupuleux, compte les respirations lentes.

De la Tkoura, le jeune époux aux yeux bridés
Sur les marches du lit verse des larmes folles,
Prosterné comme on doit l’être au grand temple des
Trente-trois mille trois cent trente-trois idoles.