Alphonse Lemerre, éditeur (p. 25-26).

À GENOUX


À la Poupée noire.


Le ciel est brun, triste est la pluie,
Le soleil ne veut plus briller.
Et devant mon lit qui s’ennuie
Je viens, triste, m’agenouiller.

Et de mes doigts tristes, je presse
Mes yeux qui sont las d’être ouverts ;
Je mets ma tête et ma paresse
Dedans les draps tout découverts.


Je pense à ma Toute-Puissante
Et bourdonne son nom bien bas,
D’une voix douce et caressante
Au lit qui ne la connaît pas ;

D’entendre parler d’une amie
Qui sur lui n’a jamais trôné,
Ni ne s’est jamais endormie,
Certes, le lit semble étonné…