Anthologie japonaise ; poésies anciennes et modernes/Man-yo-siou/La séparation
Maisonneuve et cie, (p. 23).
LA SÉPARATION
な | の | わ | ひ |
ら | ち | ら | と |
ず | も | ひ | せ |
と | あ | ゆ | に |
も | い | く | ハ |
て | み | ち | |
ん | づ | た | |
い | の | び | |
ま | さ |
Hito se-ni-wa tsi-tabi sawarai yuku midzŭ-no
Notsi-mo aï-ten ima narazŭ tomo[1].
algré les mille obstacles que le lit du courant leur oppose, ses eaux, longtemps divisées par les sables, finiront (toujours) par se réunir.
Ces vers du Man-yô-siû forment l’une des trois pièces composées par Oho-tomo-no Sŭkune, à un moment où il fut obligé de se séparer d’une personne aimée.
Le mot se est la lecture japonaise du mot chinois 瀨 laï, qui signifie, suivant le Dictionnaire de l’empereur Khanghi, « de l’eau qui coule sur le sable ».
- ↑ Man-yô-siû ryak-kaï, vol. IV, part. 2, fo 13 ; Si-ka-zen-yô, p. 7.