Anthologie japonaise ; poésies anciennes et modernes/Hyakou-nin-is-syou/Pressentiment
Maisonneuve et cie, (p. 57-58).
PRESSENTIMENT[1]
こ | み | し | な |
そ | だ | ら | が |
れ | づ | ヽ | |
お | て | ら | |
も | く | ん | |
へ | け | ろ | |
さ | こ | ||
ハ | か | ヽ | |
も | み | ろ | |
の | の | ||
を | も |
Nagakaran kokoro mo siradzŭ kuro kami-no,
Midarete kesa-va mono-wo koso omohe.
ignore si son amour sera durable, mais le désordre est, ce matin, dans mes pensées[2] comme dans ma noire chevelure[3].
ながヽらん nagakaran, pour ながきあらん nagaki-aran « long, durable ».
こヽろ kokoro, littér. « cœur», signifie ici « amour ».
みだれる midareru signifie « en désordre, troublé, emmêlé, désordonné ».
- ↑ Hyakŭ-nin-is-syŭ, pièce lxxx ; Hito-yo gatari, vol. VII, fo 26 ; Si-ka-zen-yô, p. 20.
- ↑ Littéralement, « ma pensée, ce matin, est emmêlée comme ma noire chevelure ».
- ↑ Un poëte persan a dit :
Âsufte suxen cû zulfi jânân xôster
Cun kâri jehân bîser û sâmân xôster.
Une parole désordonnée, semblable à la chevelure des bien-aimées, est ce que j’aime le plus. — (Une parole) semblable aux affaires de ce monde, sans commencement ni fin, est ce que j’aime le plus. (Kââni, Périchân, Préface. Traduction de M. Al. Chodzko.)
- ↑ En japonais : Zin-gi-haku.