Anthologie japonaise ; poésies anciennes et modernes/Hyakou-nin-is-syou/Depuis que je t’ai connue
Maisonneuve et cie, (p. 49-50).
DEPUIS QUE JE T’AI CONNUE
け | む | に | あ |
り | か | く | ひ |
し | ら | み | |
ハ | ぶ | て | |
も | れ | も | |
の | ば | の | |
を | ち | ||
お | の | ||
も | こ | ||
ハ | ヽ | ||
ざ | ろ | ||
り |
Aï-mite-no notsi-no kokoro-ni kurabureba,
Mukasi-va mono-wo omovazari keri[1].
i je compare ce que sont devenues mes pensées depuis que je t’ai connue,
Auparavant je n’avais point de pensées[2].
Cette pièce, extraite de la collection Siû-ï-siû, a été composée par le tsiounagon Atsŭ-tada, qui vécut sous les règnes de Daï-go Ten-ô et de Syu-zyakŭ Ten-ô (dans la première moitié du dixième siècle de notre ère). Il était le troisième fils du sadaïzin Zi-heï-kô. On fixe sa mort à la sixième année de l’ère impériale Ten-kei (an 943).
- ↑ Hyakŭ-nin-is-syu, pièce xliii ; Hito-yo gatari, vol. IV, fo 23 ; Si-ka-zen-yô, p. 16.
- ↑ L’idée de cette pièce, dont ma traduction ne rend que très-imparfaitement la charmante concision, rappelle ce passage de la chanson de Léone-Léoni :
Avant le jour de ta présence,
Je ne me souviens plus d’un jour.
Mais tu parus : mon existence
A commencé de ton amour.