Anthologie féminine/Comtesse Diane

Anthologie féminineBureau des causeries familières (p. 390-391).

LA COMTESSE DIANE


Sous ce pseudonyme, la comtesse de Beausacq a inauguré la petite collection des Moralistes de l’éditeur Ollendorff (petits livres de Pensées) où l’on trouve encore, outre plusieurs auteurs déjà cités dans cet ouvrage, Ange Benigne, Amica et Mathilde, etc.

Ce qu’on dit à l’être à qui on dit tout n’est pas la moitié de ce qu’on lui cache.

Gâter les enfants, c’est les tromper sur la vie, qui, elle, ne gâte pas les hommes.

La bonté de la jeunesse est de l’élan ; celle de la vieillesse est de l’indulgence.

Les joies viennent des choses, mais le bonheur vient des êtres.

La bonté ajoute à notre vie la vie des autres, à laquelle elle nous intéresse.

Il n’y a de sacrifice que pour ceux qui n’aiment pas ; ceux qui aiment ne sentent pas qu’ils se sacrifient.

Les étourdis qui oublient tout s’oublient rarement eux-mêmes. Quoique plus innocente que l’égoïsme, l’étourderie arrive aux mêmes résultats.

L’indiscret justifierait le menteur.