Anthologie des humoristes français contemporains/Eugène Mouton
EUGÈNE MOUTON
Bibliographie. — Nouvelles et Fantaisies humoristiques (1876) ; — Voyages et aventures du capitaine Marius Cougourdan (1879) ; — Contes (1881) ; — Nouvelles {1882) ; — Zoologie morale (1882) ; — Fantaisies (1883) ; — la Physionomie comparée (théorie de l’expression dans l’art) (1885) ; — Chimère (1887) ; — le Devoir de punir (1887) ; — Fusil chargé (1886) ; — Histoire de l’Invalide à la tête de bois (1887) ; — l’Affaire Scapin (1888) ; — François Ronchin (notice historique) (1892) ; — Aventures et Mésaventures de Joël Kerbabu (1893) ; — Voyages merveilleux de Lazare Pohan (1893) ; — le Supplice de l’opulence (1895) ; — les Vertus et les Grâces des bêtes (1895) ; — l’Art d’écrire un livre et de le publier (1896) ; — le Dernier des lions (1896) ; — le Dix-neuvième Siècle vécu par deux Français (1902) ; — Un Demi-Siècle de vie, 1848-1901 (1902).
Pierre-Martin-Désiré-Eugène Mouton, fils du colonel Louis Mouton, naquit à Marseille le 12 avril 1823, pendant un voyage que son père, alors aide de camp du gouverneur de la Guadeloupe, fit en France. Sa mère était créole.
Il vécut à la Guadeloupe jusqu’à l’âge de dix ans, fit son droit à Paris, entra dans la magistrature en 1848, s’installa successivement dans les villes où l’appelait sa carrière, et finit par démissionner en 1868, pour venir vivre à Paris.
Pendant les années passées en province, il avait commencé à écrire. Il était substitut à Fontenay-le-Comte (1857) quand il publia dans le Figaro, sous la signature de Mérinos, un premier article : les Mouches, bientôt suivi d’un second : l’Invalide à la tête de bois, qui obtint un tel succès que son personnage est demeuré légendaire. Après avoir, pour un temps, abandonné le genre fantaisiste et s’être adonné tout entier à la confection d’un important ouvrage sur les Lois pénales, il revint à sa première manière et fit paraître successivement les volumes cités dans la notice bibliographique ci-dessus. Les Voyages et Aventures du capitaine Marias Cougourdan est le plus connu de ses ouvrages.
Il collabora assez régulièrement à la Vie parisienne.
C’était un homme de taille médiocre, très mince, élégant, portant monocle, et auquel de longs favoris donnaient bien l’air du plus grave des magistrats.
Il mourut le 18 juin 1902.