Anthélia Mélincourt/Au lecteur

Traduction par Mlle Al. de L**, traducteur des Frères hongrois.
Béchet (1p. i-ii).


AU LECTEUR.


Le Roman que nous traduisons a eu cinq éditions en Angleterre. C’est un ouvrage satyrique, dont le but est de signaler toutes les imperfections de l’administration publique. L’Auteur connu pour être l’un des membres les plus ardens du parti de l’opposition, attaque avec l’arme du ridicule le plus amer, la réforme parlementaire, et le papier-monnaie, il s’élève avec force contre le système, qui peuple les grandes cités aux dépens de l’agriculteur ; et les nombreuses taxes qui obligent les familles anglaises à voyager par esprit d’économie.

Il est difficile d’être plus vrai dans les détails, plus malin, plus spirituel, dans l’expression. Nous n’osons nous flatter que la traduction rende, avec une exacte fidélité, toutes les beautés de ce Roman que les Anglais placent à côté de ceux de leurs meilleurs auteurs. Les Français, avides aujourd’hui de tout ce qui tient au sublime représentatif et constitutionnel, ne peuvent manquer d’accueillir avec empressement, un ouvrage qui signale les nombreuses usurpations de la vénalité et de la corruption.