Autre solution du même problème et de son analogue pour les surfaces du second ordre ;
Par un Abonné.
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Soit une ligne quelconque du second ordre ayant un centre, rapportée à ses diamètres principaux ; et soit alors son équation
(1)
Par son centre soient menées arbitrairement deux droites perpendiculaires entre elles, la rencontrant en et et cherchons l’expression de la perpendiculaire abaissée du centre sur la corde
Pour cela, soient pris respectivement et pour axes des et des pour passer au nouveau système de coordonnées ; il faudra faire
ce qui donnera, en substituant,
(3)
Si, dans cette équation, on fait tour à tour chaque coordonnée égale à zéro, et qu’on tire ensuite la valeur de l’autre, on obtiendra ainsi et qu’on trouvera être
(4)
Cela posé, l’aire du triangle rectangle ayant également pour expression et on doit avoir
ou bien
introduisant, dans cette expression, pour et leurs valeurs (4), elle deviendra
mais on sait que
donc cette expression se réduit simplement à
quantité constante ; de sorte qu’on a ce théorème :
THÉORÈME I. Les cordes d’une ligne du second ordre hypothénuses d’une suite de triangles rectangles, ayant pour sommet commun de l’angle droit le centre de la courbe, sont toutes tangentes à un même cercle.
On peut toujours supposer positif, et conséquemment le numérateur réel ; le cercle ne sera donc réel qu’autant que sera une quantité positive, circonstance qui aura toujours lieu dans l’ellipse.
Soit, en second lieu, une surface quelconque du second ordre ayant un centre, rapportée à ses diamètres principaux ; et soit alors son équation
(1)
Par son centre soient menées arbitrairement trois droites perpendiculaires entre elles, la rencontrant en et cherchons l’expression de la perpendiculaire abaissée de son centre sur le plan du triangle
Pour cela, soient pris respectivement pour axes des pour passer au nouveau système de coordonnées, il faudra faire
ce qui donnera, en substituant,
(3)
Si, dans cette équation, on fait tour-à-tour deux des coordonnées égales à zéro, et qu’on en tire ensuite la valeur de la troisième, on obtiendra ainsi les valeurs de qu’on trouvera être
Cela posé, considérons le tétraèdre rectangle dont le sommet est en et dont est la face hypothénusale. Les aires des faces rectangulaires de ce tétraèdre sont
on sait d’ailleurs que la somme de leurs quarrés doit être égale au quarré de l’aire de la face hypothénusale ; d’où il suit qu’on doit avoir
Présentement, le volume du tétraèdre peut être indistinctement exprimé par ou par d’où il suit qu’on doit avoir
c’est-à-dire en substituant
ou encore
ce qui donnera, en introduisant pour valeurs (4),
Mais on a, dans le cas présent
donc cette expression se réduit simplement à
quantité constante ; de sorte qu’on a ce théorème :
THÉORÈME II. Les triangles inscrits à une surface du second ordre, faces hypothénusales d’une suite de tétraèdres rectangles, ayant pour sommet commun de l’angle droit trièdre le centre de cette surface, sont tous tangens à une même sphère.
On peut toujours supposer positif, et conséquemment le numérateur réel ; la sphère ne sera donc réelle qu’autant que sera une quantité positive ; ce qui, en particulier, aura toujours lieu pour l’ellipsoïde.