ALGÈBRE ÉLÉMENTAIRE.
Démonstration de quelques théorèmes d’algèbre ;
Par
M. Treuil, professeur de mathématiques au collège
royal de Versailles, professeur de mathématiques
et de physique des Pages du Roi.
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Soient les deux expressions

si l’on a
on aura


(I)
car, soit
il viendra
et de là

d’où, en ajoutant


qui, en mettant dans le second membre
et
pour
et
revient au théorème (I). On prouvera d’une manière tout-à-fait semblable que


(II)
Si, dans l’équation (I), on suppose que
se changent respectivement en
elle deviendra


mais, si l’on a
on aura, par ce qui précède,


donc, en substituant,

On pourrait présentement supposer que
et
se changent respectivement en
et
et continuer ainsi indéfiniment, en supposant toujours
et ainsi de suite ; d’où l’on voit qu’en posant, pour abréger,


et supposant d’ailleurs

on doit avoir

(III)
On démontrerait pareillement que, si l’on fait



et qu’on ait à la fois

on aura


Le théorème (III) trouve son application en géométrie. Si, en effet,
sont les bases inférieures et
les bases supérieures respectives des troncs de pyramides triangulaires résultant de la décomposition d’un tronc de pyramide quelconque à bases parallèles, en représentant par
les volumes des premiers et par
le volume du dernier ; et si, en outre, on représente par
ses deux bases, on aura

mais on démontre, par les élémens que
étant la hauteur du tronc

donc

mais on a de plus

donc

donc enfin

Versailles, le 11 juin 1821.