Analyse du Kandjour/Mdo/20
Dix-neuf ouvrages distincts :
1. Sad-dharma râja, tib. Dam-pahi-chos-kyi rgyal-po དམ་པའི་ཆོས་ཀྱི་རྒྱལ་པོ (folios 1-22). Instruction sur l’âme, par Çâkya sur le point de mourir, à la demande d’un Bodhisattva, ནམ་མཁའི་མཛོད[1]. Il y est établi que tous les êtres animés ont la même essence spirituelle que le Buddha.
2. Dharma-ṇirâ[2], tib. Chos-kyi ts’ul ཆོས་གྱི་ཚུལ (folios 22-39). Sur les devoirs et les pratiques des Bodhisattvas : ou plusieurs règles à observer par ceux qui aspirent à la perfection.
3. Dharma-skandha, tib. Cho-skyi phung-po ཆོས་གྱི་ཕུང་པོ (folios 39-46). L’agrégat des lois ou préceptes moraux, dont on compte quatre-vingt-quatre mille dans le système bouddhique. Çâkya, étant à Ser-skya (Sk. Kapila), donne une explication du Dharma-skandha, à la demande de Çârihi-bu et de quelques autres de ses principaux disciples.
4. Paramârtha-dharma, tib. Don-dam-pahi-chos-kyi-rnam-par-rgyal-va དོན་དམ་པའི་ཆོས་ཀྱི་རྣམ་པར་རྒྱལ་བ (folios 46-60). « Triomphe ou victoire de la vraie religion ». Çâkya sur le mont Gayâ converse ou parle avec plusieurs Ṛṣis (qui s’adressent toujours à lui en l’appelant Gautama) sur plusieurs articles, spécialement sur la naissance et la mort.
5. Dharmârtha vibhanga (pour vibhâga), tib. Chos dang don-pahi-rnam-par hbyed-pa, ཆོས་དང་དོན་པའི་རྣམ་པར་འབྱེད་པ (folios 60-65). Explication du sens de quelques articles religieux, donnée par Çâkya, à la requête d’un Bodhisattva (tib. Rgyal-vas-dgah-va, རྒྱལ་བས་དགའ་བ, « qui se réjouit d’être victorieux) ».
6. Bodhisattva-pratimoxa caluska nirahâra, tib. Byang-chub-sems-dpahi-so-sor-thar-pa-chos-bji-sgrub-pa, བྱང་ཆུབ་སེམས་དཔའི་སོ་སོར་ཐར་པ་ཆོས་བཞི་སྒྲུབ་པ (folios 65-84). Instruction sur quatre vertus par l’acquisition desquelles un Bodhisattva peut arriver à la perfection suprême ou devenir un Buddha ; donnée par Çâkya, à la demande de Çàrihibu.
7. Catur-dharmaka-nirdeça, tib. Chos-bji bstan-pa, ཆོས་བཞི་བསྟན་པ (folios 84-85). Énumération de quatre choses, par lesquelles tous les crimes commis sont effacés.
8. Catur-dharmaka-sûtra, tib. Chos-bji-pahi-mdo, ཆོས་བཞི་པའི་མདོ (folios 85-86). Quatre choses que tout homme sage doit éviter.
9. Même titre (folios 86-87). Quatre choses que tout Bodhisattva ou homme sage doit observer.
10. Catuska-nirahâra. tib. Chos-bji-pa-sgrub-pa ཆོས་བཞི་པ་སྒྲུབ་པ (folios 87-99). Explication sur le parfait exercice ou accomplissement de quatre choses ou sur la voie d’un Bodhisattva. Prononcé par Manjuçrî[3].
11. Tridharmaka-sûtra, tib. Chos-gsum-pahi mdo ཆོས་གསུམ་པའི་མདོ (folios 99-101). Instructions par Çâkya sur trois choses (convoitise, avarice et incontinence) qu’il faut éviter pour le bonheur avenir.
12. Dhartmiketu dhvaja paripṛccha, tib. Chos-kyi rgyal-mts’an-gyis-jus-pa ཆོས་ཀྱི་རྒྱལ་མཚན་གྱིས་ཞུས་པ (folio 101). Instruction sur les dix vertus requises d’un Bodhisattva pour qu’il arrive à la perfection suprême ; — donnée par Çâkya, à la demande de Dharmaketu-Dhvaja Bodhisattva.
13. Dharma-samudra, tib. Chos-kyi-rgya-mts’o ཆོས་ཀྱི་རྒྱ་མཚོ (folios 101-100). « Océan de vertus », sur les avantages qu’il y a à adopter la vie religieuse. Çâkya, sur le mont Patalaka, au bord de la mer, donne un enseignement sur plusieurs vertus, à la demande d’un Bodhisattva.
14. Point de titre sanskrit, tib. Chos-kyi-rgya-mo. ཆོས་ཀྱི་རྒྱ་མོ : « Le sceau ou la marque de la religion » (folios 106-131). Sûtra sur la moralité et la confession des péchés[4].
15. Sûrya-garbha (Vaipulya-sûtra), tib. Ñi-mahi-sñing-po çin-tu-rgyas-pahi-mdo ཉི་མའི་སྙིང་པོ་ཤིན་ཏུ་རྒྱས་པའི་མདོ[5], (traité ou Sûtra fort étendu), folios 131-350. Long traité sur plusieurs articles de la doctrine bouddhique, principalement sur les devoirs d’un Bodhisattva. Prononcé par Çâkya, à la demande de Ts’angs-pa (Sk. Brahmâ).
16. Tathâgata-garbha, tib. De-bjin-gçegs-pahi-sñing-po, དེ་བཞིན་གཤེགས་པའི་སྙིང་པོ (folios 350-371), « L’essence du Tathâgata » sur les excellentes qualités du Tathâgata et les divers défauts des hommes et autres êtres animés[6].
17. Vairocana-garbha, tib. Rnam par-snang-mdzad-kyi-sñing-po, རྣམ་པར་སྣང་མཛད་ཀྱི་སྙིང་པོ (folios 371-377). « L’essence de Vairocana. »
À la demande d’un Bodhisattva, ཁྱད་པར་སེམས[7], Çâkya dit les choses qu’il faut éviter et les vertus qu’il faut pratiquer.
18. Akâça garbha, tib. Nam-mkhahi-sñing-po ནམ་མཁའི་སྙིང་པོ (folios 377-405). Énumération de plusieurs vertus ; — discussion sur la véritable théorie d’un Bodhisattva relativement à l’existence des choses en général. — Exposé de quelques faux principes[8].
19. Upâya-kaiiçalya, tib. Thabs-la mkhas-pa ཐབས་ལ་མཁས་པ (folios 405-44 ?). Celui qui est sage dans les moyens qu’il emploie pour atteindre le but, ou les sages agissements du Bodhisattra pour arriver à la perfection suprême ; dit par Çâkya, à la demande du Bodhisattva Ye-ces-bla-ma ཡེ་ཤེས་བླ་མ.
- ↑ Nam-mkhahi mdzod.
- ↑ Il faut sans doute lire : Dharma-niti. (L. F.).
- ↑ J’ai donné dans le Journal Asiatique la traduction de ce texte et des trois précédents (n° 7, 8, 9, 10) ainsi que d’une partie du suivant (11). (L. F.).
- ↑ Le titre sanskrit, facile à restituer, doit être Dharma-mudrâ, (L. F.).
- ↑ « L’essence du soleil. »
- ↑ D’après ce Sûtra, « la nature du Tathâgata existe cachée dans toutes les créatures ; comme l’enfant bien-aimé est gardé dans le sein de la pauvre mère, ainsi l’or gît dans un lieu impur », etc. (en tout neuf comparaisons), Vassilief, le Boudhisme (p. 174) (L. F.).
- ↑ Khyad-par-Sems. (L. F.)
- ↑ Le Sûtra de Akâçagarbha « parle de la manière de faire pénitence : pour cela, il est nécessaire, après avoir honoré les trente-cinq bouddhas adoptés par le Vinaya mahâyaniste) de placer le précieux joyau Cintâmani sur la tête du Bodhisattva Akâçagarbha. » Vassilief, p. 171 (L. F.).