Amours et priapées/Épilogue

Épilogue (1869)
Amours et priapéesPoulet-Malassis (p. 139).
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ÉPILOGUE


Le corps est un vaste poëme,
Aussi profond que l’âme même ;
On le devine, dès qu’on aime !

L’artiste, savant en amour,
Sait en éclairer tour à tour
Et les couleurs et le contour.

Vénus vaut l’austère Minerve.
Sagesse, abreuvoir des vaincus,
Ne mets jamais d’eau dans ma verve :
Les baisers sont fils de Bacchus.

Mon œuvre d’art, qu’on la pardonne !
Je la cueillis dans bien des yeux,
Sous le jupon blanc qui frissonne,
Et dans des lits chauds et soyeux.