Almanach des honnêtes femmes pour l'année 1790 (éd. 1863)/10
Octobre.
CHALCIDISSEUSES.
Vendredi | 1. | Thevenet de Mongaret. |
Samedi | 2. | Pinguet, bouchère. |
Dimanche | 3. | Burman. |
Lundi | 4. | La baronne de Bail. |
Mardi | 5. | La marquise de Saint-Chaman. |
Mercredi | 6. | Boula de Mareille. |
Jeudi | 7. | La marquise d’Aras. |
Vendredi | 8. | Lelong, marchande de draps. |
Samedi | 9. | Delagrange. |
Dimanche | 10. | Dussac. |
Lundi | 11. | La comtesse de Beaumont. |
Mardi | 12. | La marquise de Brossard. |
Mercredi | 13. | La vicomtesse de Caulincourt. |
Jeudi | 14. | La marquise de Molac. |
Vendredi | 15. | De Barmont. |
Samedi | 16. | De Beaunoir. |
Dimanche | 17. | Contat. |
Lundi | 18. | La comtesse de Bussy. |
Mardi | 19. | La marquise de Pinnevert. |
Mercredi | 20. | Bourrier. |
Jeudi | 21. | La marquise de Cabris. |
Vendredi | 22. | Delaperrier. |
Samedi | 23. | Grégoire de Villers. |
Dimanche | 24. | Justine. |
Lundi | 25. | La marquise de Gassini. |
Mardi | 26. | La duchesse de Castries. |
Mercredi | 27. | La vicomtesse d’Aubigny. |
Jeudi | 28. | Delatour, intendante. |
Vendredi | 29. | Bayard, bouchère. |
Samedi | 30. | Gauthier, buraliste. |
Dimanche | 31. | Le Seine. |
Notes historiques.
Pourquoi des enfants aux gestes innocents, à la peau blanche, aux mains potelées, aux manières délicates, ne serviraient-ils pas aux plaisirs de la beauté ? Loin de nous cette vaine pudeur, toujours fondée sur des privations : aimons, et que tout contribue à nos jouissances.
La baronne de Bail a raffiné sur le libertinage de nos patrons ; tandis que l’abbé la f.... le plus respectueusement possible, son fils efface avec sa langue les traces du péché. Admirons, et imitons !
Melle Justine s’était d’abord entièrement livrée à ce genre de libertinage ; mais elle a été forcée de se conformer au goût de M. de la Boulaye. Tous les matins il arrive chez elle, s’informe de sa santé, lui tâte le ventre, le pouls, et la condamne à prendre un lavement. Une cafetière d’eau chaude était préparée : lui-même remplit la seringue, enfonce la canule dans l’anus, donne le clystère.
Melle Justine le rend en présence de son amant, qui aussitôt s’enfuit.