Agriculture et conservation de l’environnement/Déchets animaux2

Direction générale des communications chez Agriculture Canada (p. 22-24).

Déchets animaux


Les problèmes de qualité de l’air liés à l’agriculture proviennent souvent des odeurs dégagées par le fumier (fig. 11). Quoique ces odeurs ne semblent pas être nocives, certains procès pour cause de nuisance et de dévaluation foncière ont été gagnés. Le désagrément d’une odeur est en général subjectif. Il n’existe encore aucun appareil qui permet d’évaluer la qualité des odeurs. Certaines odeurs acceptables pour un agriculteur dérangent ses voisins. Quoique d’habitude les odeurs soient inoffensives, elles n’en indiquent pas moins la présence d’ammoniac dans l’air pouvant enrichir d’azote la pluie et les nappes d’eau libre sous le vent, substances qui peuvent aussi amplifier l’acidité des pluies acides. Dans les grandes fermes d’élevage exposées au vent,



Fig. 11 Les odeurs d’étable représentent un désagrément plutôt qu’un risque pour la santé. Toutefois, on pourrait réduire le nombre de plaintes en améliorant les règlements de zonage afin d’empêcher la construction de maisons à proximité d’endroits où on fait de l’élevage ou de l’entreposage de fumier.


la poussière soulevée par le mouvement du bétail et les systèmes de ventilation des granges peuvent également contaminer l’air.

La qualité de l’air peut aussi être détériorée par l’irrigation au purin. Les particules de purin et les bactéries représentent des risques lorsqu’elles sont poussées en gouttelettes très fines au cours de la pulvérisation du liquide les jours de grands vents.

Certaines pratiques peuvent contribuer à limiter ces inconvénients et les odeurs désagréables du bétail. Il est difficile d’éliminer radicalement les mauvaises odeurs reliées à ces activités. Le fumier à l’état solide avec une faible teneur en eau dégage des odeurs moins insupportables, la décomposition anaérobie y étant moins active. Par contre, lorsqu’il est liquide, la production anaérobie intensive de sulfure d’hydrogène, de méthane à l’état gazeux et autres composés odorants fait du fumier une source d’émanations nauséabondes.

Les fosses à purin se couvrent fréquemment d’une croûte de matières organiques séchées et peu de gaz s’échappent jusqu’au moment où le réservoir est agité avant l’épandage. Dans certains cas, l’installation de couvercles flottants et fixes sur ces réservoirs a permis de diminuer le nombre de plaintes. Les odeurs dégagées pendant l’application même peuvent être réduites, si le fumier est injecté directement dans le sol ou incorporé à la terre le plus rapidement possible après l’épandage. Quoique les efforts pour supprimer les odeurs s’avèrent coûteux a priori, ils sont compensés pour beaucoup d’agriculteurs par une diminution à longue échéance du nombre de plaintes émanant de leurs voisins.