Agriculture et conservation de l’environnement/Érosion du sol

Direction générale des communications chez Agriculture Canada (p. 21-22).

Érosion du sol


La période des années trente a été caractérisée par une pollution atmosphérique sans précédent imputable à l’érosion éolienne dans les Prairies. Depuis, les conditions de sécheresse se sont en général atténuées et, les agriculteurs ayant largement eu recours aux méthodes propres à réduire l’érosion par le vent, la situation semble être bonne. Toutefois, au cours de la dernière décennie, l’érosion par le vent s’est produite périodiquement à cause d’une part de la sécheresse et d’autre part d’une certaine négligence à l’égard de mesures comme la culture en bandes, les coupe-vent et autres mesures de lutte contre l’érosion. Une fois de plus, l’entraînement du sol demeure un problème intermittent dans certaines régions de l’Ouest canadien (fig. 10). Même dans l’Est du pays, l’érosion éolienne peut parfois constituer un problème sur les sols dénudés de végétation et dans les zones où les rangées de clôtures et autres coupe-vent ont été supprimés pour ne pas gêner le fonctionnement des machines modernes.

La poussière de sol a une action abrasive et détériore les bâtiments tout comme les machines et la végétation. Les substances nutritives et les pesticides contenus dans les particules de terre représentent une source de pollution qui peut finalement dégrader la qualité de l’eau et aggraver les problèmes de santé dans les régions éventées.



Fig. 10 L’érosion éolienne dégrade la qualité de l’air, endommage la végétation et la structure des terres avoisinantes et peut entraîner un problème de pollution de l’eau.


Il est possible de réduire la pollution atmosphérique attribuable à l’érosion par le vent en modifiant les pratiques culturales afin d’atténuer la vulnérabilité du sol. À cet effet, on peut :


  • faire plus de cultures de couverture ou laisser une couche protectrice de résidus pendant l’hiver ;
  • faire moins de jachères, là où c’est possible ;
  • multiplier le nombre des coupe-vent et la culture en bandes transversalement à la direction des vents dominants ;
  • diminuer le labourage pour prévenir l’émiettement des agrégats de terre ;
  • recourir à des méthodes pour retenir la neige afin d’augmenter le taux d’humidité du sol.