Traduction par A.-F. d’Albert-Durade.
É. Dentu — H. Georg (tome IIp. 71-81).

CHAPITRE XXVIII

un dilemme

Il ne se passa que quelques minutes, — quoique Adam crût que cela eût duré bien longtemps, — avant d’apercevoir un rayon de connaissance sur le visage d’Arthur et une légère agitation de son corps. La vive joie qui inonda son âme ramena une partie de son ancienne affection.

« Sentez-vous quelque douleur, monsieur ? » dit-il tendrement, en dénouant la cravate d’Arthur.

Arthur tourna les yeux sur Adam avec un regard vague, qui amena une légère secousse comme le choc produit par le retour de la mémoire. Mais il ne fit que frissonner sans répondre.

« Sentez-vous quelque blessure, monsieur ? » reprit Adam avec tremblement dans la voix.

Arthur porta la main aux boutons de son gilet, et, lorsque Adam les eut défaits, il aspira plus longuement. « Laissez reposer ma tête par terre, dit-il faiblement, et procurez-moi un peu d’eau, si vous le pouvez. »

Adam reposa doucement la tête sur la fougère, et, débarrassant le panier de joncs des outils qu’il renfermait, gagna promptement, au travers les arbres, la lisière du bois où coulait un ruisseau.

Quand il revint avec son panier ruisselant, mais encore à moitié plein, Arthur le regarda avec un air de connaissance plus ranimée.

« Pouvez-vous boire une goutte avec votre main, monsieur ? dit Adam, s’agenouillant de nouveau pour lui soulever la tête.

— Non, dit Arthur, trempez ma cravate dans l’eau et appliquez-la sur ma tête. »

L’eau parut lui faire quelque bien, car bientôt il se souleva lui-même un peu plus, appuyé sur le bras d’Adam.

« Sentez-vous quelque blessure intérieure, monsieur ? demanda de nouveau Adam.

— Non, point de blessure, dit Arthur d’une voix encore faible, mais beaucoup d’abattement. »

Un instant après il dit : « Je suppose que je me suis évanoui quand votre coup m’a terrassé.

— Oui, monsieur, Dieu merci ! dit Adam. J’ai cru que c’était pire.

— Vraiment ! vous avez cru que vous en aviez fini avec moi ? Voyons, aidez-moi à me remettre sur mes jambes. Je me sens terriblement ébranlé et abasourdi, dit Arthur, debout et appuyé sur le bras d’Adam ; votre coup doit m’être tombé dessus comme un coup de bélier. Je ne crois pas pouvoir marcher seul.

— Appuyez-vous sur moi, monsieur ; je vous aiderai à marcher, dit Adam. Ou bien préférez-vous vous asseoir encore un moment là sur mon habit ? et je vous soutiendrai. Peut-être serez-vous mieux dans une ou deux minutes.

— Non, dit Arthur. J’irai à l’Ermitage ; je crois y avoir un peu d’eau-de-vie. Il y a un peu plus loin un chemin plus court pour y arriver, près de la barrière. Si vous voulez seulement m’aider. »

Ils marchèrent lentement, s’arrêtant souvent, mais sans rien dire. Chez tous les deux, l’attention, concentrée sur ces premiers moments du retour d’Arthur à la vie, avait déjà fait place à un vif souvenir de la scène précédente. Il faisait presque nuit dans l’étroit sentier entre les arbres, mais l’éclaircie, au milieu des sapins qui entouraient l’Ermitage, permettait à la lumière croissante de la lune d’y pénétrer par les fenêtres. Leurs pas ne s’entendaient point sur ce tapis d’aiguilles de pin, et le calme extérieur semblait donner plus de force à leurs sentiments intimes, lorsque Arthur sortit la clef de sa poche et la remit à Adam pour qu’il ouvrît la porte.

Celui-ci ne savait point qu’Arthur avait fait meubler l’Ermitage et s’en était fait une retraite, et ce fut une surprise pour lui, quand il ouvrit la porte, de voir une chambre confortable avec tous les signes d’une habitation fréquente.

Arthur abandonna le bras d’Adam et se jeta sur une ottomane. « Vous trouverez quelque part mon flacon de chasse, dit-il, une bouteille et un verre dans un étui de cuir. »

Adam eut bientôt trouvé l’étui. « Il y a très-peu d’eau-de-vie dedans, monsieur, dit-il en l’inclinant sur le verre, devant la fenêtre, à peine de quoi remplir ce petit verre.

— Bien, donnez-le-moi, dit Arthur, avec le ton d’humeur de l’abattement physique. » Quand il en eut pris quelques gouttes, Adam lui dit : « Ne ferais-je pas mieux de courir à la maison, monsieur, en chercher davantage ? Je serai bientôt revenu. Car il sera difficile pour vous d’y retourner, si vous n’avez pas quelque chose pour vous fortifier.

— Oui, allez. Mais ne dites pas que je suis malade. Cherchez mon domestique Pym, et dites-lui d’en demander à Mills, sans dire que je suis à l’Ermitage. Apportez aussi de l’eau. »

Ce fut un soulagement pour Adam d’avoir à s’occuper activement ; c’en était un pour tous les deux d’être séparés l’un de l’autre pour un peu de temps. Mais la marche rapide d’Adam ne pouvait pas calmer la douleur de ses pensées, l’empêcher de sentir revivre toute la souffrance concentrée dans cette dernière heure de malheur, et d’en voir ressortir tout un nouvel et triste avenir.

Arthur resta tranquille pendant quelques minutes après le départ d’Adam, mais bientôt il se leva avec peine de l’ottomane et essaya lentement, à la lueur de la lune, de trouver quelque chose autour de lui. C’était un petit morceau de bougie. Il fallut chercher plus longtemps le moyen de l’allumer, et, quand cela fut fait, il fit avec attention le tour de la chambre comme désirant s’assurer de la présence ou de l’absence de quelque objet. Enfin, l’ayant trouvé, il le mit d’abord dans sa poche, puis l’en ressortit et l’enfonça profondément dans un panier à vieux papier. C’était un petit fichu en soie rose. Il posa la bougie sur la table et se laissa retomber sur l’ottomane, épuisé par cet effort.

Quand Adam revint avec ses provisions, son entrée réveilla Arthur qui s’était assoupi.

« C’est bon, dit Arthur, j’ai terriblement besoin de quelques cordiaux.

— Je suis bien aise de voir que vous avez de la lumière, monsieur, dit Adam. Je pensais que j’aurais mieux fait de demander une lanterne.

— Non, non ; la bougie durera assez longtemps, je serai bientôt en état maintenant de retourner à la maison.

— Je ne puis m’en aller avant de vous y voir de retour sans danger, monsieur, dit Adam en hésitant.

— Non : ce sera mieux que vous restiez ; asseyez-vous. »

Adam s’assit, et ils restèrent en face l’un de l’autre dans un silence pénible, tandis qu’Arthur buvait de l’eau-de-vie et de l’eau, ce qui lui redonnait visiblement des forces. Il s’étendit dans une position plus à son gré, et parut moins dominé par ses sensations physiques. Adam s’apercevait clairement de ces symptômes, et, à mesure que son inquiétude commençait à se dissiper, il sentait plus vivement cette impatience que connaît toute personne qui a vu sa juste indignation suspendue par l’état physique du coupable. Cependant avant de revenir aux reproches, il désirait reconnaître ce qu’il avait eu d’injuste dans ses propres paroles. Peut-être ne désirait-il tant faire cette confession que pour que son indignation fût libre de reparaître ; et en voyant les signes du bien-être se produire chez Arthur, les mots venaient et revenaient à ses lèvres, puis s’en éloignaient, refoulés par la pensée qu’il serait mieux de tout remettre au lendemain. Tant qu’ils restèrent dans le silence, ils ne se regardèrent point, et Adam sentait vaguement que, s’ils venaient à parler du passé, leur colère reviendrait. Aussi restèrent-ils silencieux jusqu’à ce que la bougie brûlât dans l’intérieur du bougeoir ; ce silence devenait toujours plus pénible pour Adam. Arthur venait de se verser un nouveau mélange d’eau-de-vie et d’eau ; il avait mis un bras derrière sa tête et remonté une de ses jambes dans une attitude de retour au bien-être, qui devint pour Adam une tentation irrésistible de dire ce qu’il avait dans l’esprit.

« Vous commencez à vous mieux retrouver vous-même, monsieur, dit-il, comme la lumière s’éteignait et qu’ils se voyaient à peine à la faible clarté de la lune.

— Oui ; mais je ne me sens pas bon à grand’chose ; très-appesanti et peu disposé à marcher ; je retournerai à la maison quand j’aurai bu cette dernière dose. »

Il y eut un instant de silence avant qu’Adam ne reprît :

« La colère m’a dominé, et j’ai dit des choses qui n’étaient pas justes. Je n’avais pas raison de parler comme si vous saviez que vous me faisiez tort ; vous n’aviez point de motifs pour le croire ; j’avais toujours gardé aussi secret que possible ce que je sentais pour elle. »

Il s’arrêta de nouveau avant de continuer.

« Et peut-être vous ai-je jugé trop rigoureusement, je suis porté à être sévère ; et vous pouvez avoir agi par légèreté plus que je ne l’aurais cru possible chez un homme doué d’un cœur et d’une conscience. Nous ne sommes pas tous faits de même, et nous pouvons nous mal juger mutuellement. Dieu sait que c’est toute la joie que je pourrais avoir maintenant que de penser de vous le mieux possible. »

Arthur aurait désiré retourner à la maison sans rien dire de plus, il était trop péniblement embarrassé intérieurement aussi bien que trop faible de corps pour désirer de pousser plus loin l’explication ce soir. Cependant ce fut un soulagement pour lui qu’Adam eût repris ce sujet d’une manière qui lui rendait la réponse moins difficile. Arthur était dans la triste position d’un homme franc et généreux qui a commis une faute lui faisant paraître la tromperie nécessaire. L’impulsion native de rendre la vérité pour la vérité, de répondre à la confiance par un franc aveu, devait être mise de côté, et le devoir était devenu une question de tactique. Ce qu’il avait fait réagissait sur lui, le gouvernait déjà tyranniquement, et le forçait à agir contrairement à ses sentiments habituels. Le seul moyen qui lui parut admissible maintenant était de tromper Adam jusqu’au bout ; de l’amener à avoir de lui une meilleure opinion qu’il ne méritait. Quand il entendit ces mots d’honnête rétractation, ce triste appel par lequel Adam terminait, il fut obligé de se réjouir du reste de confiance ignorante qu’il indiquait. Il ne répondit pas de suite, car il fallait de la prudence et non de la vérité.

« Ne parlez plus de notre colère, Adam, dit-il d’un ton languissant, car l’obligation de parler était un effort qui lui convenait peu ; je vous pardonne votre injustice momentanée, c’était tout naturel avec vos idées exagérées. Nous n’en serons pas moins bons amis, j’espère, pour nous être battus ; vous avez été le plus fort, et cela devait être, car je crois que c’est moi qui étais le plus coupable. Allons, touchons-nous la main. »

Arthur tendit la main, mais Adam resta sans bouger.

« Je n’aime pas à vous répondre « non, » monsieur, dit-il, mais je ne puis vous toucher la main avant que nous sachions clairement ce que nous entendons par là. Je n’aurais pas dû vous parler comme si vous m’aviez fait tort en le sachant, mais j’avais raison dans ce que je disais auparavant de votre conduite à l’égard d’Hetty, et je ne puis vous toucher la main comme si je vous tenais pour ami ainsi qu’auparavant, jusqu’à ce que vous ayez mieux éclairci cela. »

Arthur contint son orgueil et son ressentiment en retirant sa main. Il resta quelques instants silencieux, puis dit ensuite, avec le plus d’indifférence possible :

« Je ne sais pas ce que vous voulez dire par un éclaircissement, Adam… Je vous ai déjà dit que vous jugez trop sévèrement une petite préférence. Mais, si vous avez quelque raison de croire qu’il y ait là un danger, je pars samedi, et tout sera fini. Quant au chagrin que cela vous a fait, mon cœur en est peiné. Je ne puis rien dire de plus. »

Adam ne dit rien, mais se leva de sa chaise, et se tint debout le visage tourné vers une des fenêtres, comme s’il regardait les sombres sapins éclairés par la lune ; mais en réalité il ne sentait que le conflit qui se passait en lui. Qu’était devenue sa résolution de ne pas parler avant le lendemain ; il fallait maintenant continuer. Mais il se passa quelques minutes avant qu’il se retournât et s’approchât plus près d’Arthur, se tenant debout et le regardant :

« Je ferai mieux de parler franchement, dit-il avec un effort évident, quoique ce soit un rude travail. Vous voyez, monsieur, que ce n’est pas une bagatelle pour moi, si cela en est une pour vous. Je ne suis pas un homme à faire la cour d’abord à une femme, puis ensuite à une autre, sans mettre beaucoup d’importance à savoir laquelle je prendrai. L’amour que je ressens pour Hetty est tel, que personne, je crois, ne peut le comprendre sans en avoir éprouvé un pareil, sinon Dieu qui l’a donné. Elle est plus pour moi que tout autre chose, excepté ma conscience et ma réputation. Et si ce que vous n’avez cessé de dire est vrai, que ce n’était qu’un badinage et un peu de coquetterie, comme vous l’appelez, auxquels votre départ va mettre un terme, eh bien, alors, j’attendrai, et j’espérerai que son cœur pourra me revenir un jour. J’ai de la répugnance à penser que vous puissiez me dire une fausseté, et je vous croirai sur parole, quelle que soit l’apparence des choses.

— Ce serait accuser Hetty plus que moi que de ne pas le croire, dit Arthur presque avec violence, se levant brusquement de son ottomane, et voulant s’éloigner. Mais il se laissa de nouveau tomber sur une chaise, en disant plus faiblement : Vous semblez oublier qu’en me soupçonnant vous l’attaquez elle-même.

— Non, monsieur, dit Adam d’une voix plus calme, comme s’il était soulagé, car il était trop franc pour faire une distinction entre une fausseté directe ou une indirecte. Non, monsieur, les choses n’ont pas la même valeur pour vous que pour elle. Vous agissez les yeux ouverts, quoi que vous puissiez faire ; mais comment savez-vous ce qui a pu se passer dans son esprit ? Elle n’est encore qu’une enfant, que tout homme doué d’une conscience devrait sentir de son devoir de protéger. Et, quels que soient vos sentiments, je sais que vous avez troublé ses idées. Je sais que son cœur s’est porté vers vous ; car il y a bien des choses que je ne comprenais pas et qui maintenant sont claires pour moi. Mais vous semblez traiter légèrement ce qu’elle peut croire, vous n’y tenez pas.

— Pour Dieu, Adam, laissez-moi tranquille ! s’écria Arthur impétueusement ; je le sens assez sans que vous me tourmentiez. »

Il s’aperçut de son indiscrétion dès que les mots se furent échappés de ses lèvres.

« Eh bien, alors, si vous le sentez, répliqua Adam avec énergie ; si vous sentez que vous avez mis de fausses idées dans son esprit, en lui faisant croire que vous l’aimiez, tandis que vous n’aviez aucune intention sérieuse, j’ai à vous faire une demande, je ne parle pas pour moi, mais pour elle. Je vous demande de la détromper avant de partir. Vous ne partez pas pour toujours ; et, si vous la quittez en lui laissant croire que vous avez pour elle les mêmes sentiments qu’elle a pour vous, elle soupirera après votre retour, et le mal pourra devenir pire. Cela sera peut-être une vive douleur momentanée, mais qui lui épargnera du chagrin pour plus tard. Je vous demande de lui écrire une lettre, vous pouvez vous fier à moi pour être sûr qu’elle la recevra ; dites-lui la vérité, et accusez-vous de vous être conduit comme vous n’aviez aucun droit de le faire auprès d’une personne qui n’est pas votre égale. Je parle clairement, monsieur. Mais je ne puis parler autrement. Personne que moi ne peut en cela prendre soin d’Hetty.

— Je ferai ce que je jugerai nécessaire, dit Arthur de plus en plus irrité par ce mélange de détresse et d’inquiétude, sans vous faire de promesse. Je prendrai les mesures que je jugerai convenables.

— Non, dit Adam, d’un ton sec et décidé, cela ne peut suffire. Je veux savoir sur quel terrain je marche. Il faut que je sois certain que vous ayez mis fin à ce qui n’aurait jamais dû commencer. Je n’oublie point ce que je vous dois comme gentilhomme ; mais en ceci nous agissons d’homme à homme, et je ne puis renoncer à ce que je demande. »

Il n’y eut point de réponse pour quelques instants.

Ensuite Arthur dit : « Je vous verrai demain. Je n’en puis supporter davantage à présent ; je suis malade. » Il se leva en parlant, et prit son chapeau, comme pour partir.

« Vous ne la verrez plus ! s’écria Adam, avec un rapide retour de colère et de soupçon, s’approchant de la porte et s’y adossant, ou dites-moi qu’elle ne peut jamais être ma femme ; dites-moi que vous avez menti, ou bien promettez-moi ce que j’ai demandé. »

Adam, en proférant cette alternative, se dressait comme une terrible fatalité devant Arthur, qui avait fait un ou deux pas en avant, et s’arrêtait maintenant, faible, agité, malade de corps et d’esprit. Il leur parut long à tous deux, ce combat intérieur d’Arthur, avant qu’il dît faiblement : « Je promets : laissez-moi partir. »

Adam s’écarta de devant la porte et l’ouvrit ; mais, quand Arthur eut atteint le seuil, il s’arrêta de nouveau et s’appuya au montant.

« Vous n’êtes pas assez bien pour marcher seul, monsieur, dit Adam. Reprenez mon bras. »

Arthur ne répondit pas et se mit à marcher, Adam le suivant. Mais, après quelques pas, il s’arrêta de nouveau et dit froidement : « Je crois que je dois vous donner cette peine. Il se fait tard maintenant, et l’on pourrait s’inquiéter sur mon compte à la maison. »

Adam lui donna le bras, et ils avancèrent, sans proférer une parole, jusqu’à l’endroit où étaient restés le panier et les outils.

« Il faut que je ramasse les outils, monsieur, dit Adam. Ils sont à mon frère. Je crains qu’ils ne se rouillent ; si vous voulez bien attendre une minute. »

Arthur resta tranquille, et ils n’échangèrent pas une parole jusqu’à leur arrivée à la porte latérale, où il espérait pouvoir rentrer sans être vu de personne. Il lui dit alors : « Je vous remercie ; je ne vous dérangerai pas plus longtemps.

— À quelle heure vous sera-t-il convenable que je vous voie demain, monsieur ? dit Adam.

— Vous pourrez me faire dire que vous êtes là à cinq heures, dit Arthur ; pas avant.

— Bonne nuit, monsieur, » dit Adam. Mais il n’entendit point de réponse ; Arthur était rentré.