Œuvres complètes de Buffon, éd. Lanessan/Histoire naturelle des oiseaux/Le vert-brunet

Texte établi par J.-L. de LanessanA. Le Vasseur (Tome VI, Histoire naturelle des oiseauxp. 207-208).

LE VERT-BRUNET[1]

Il a le bec et les pieds bruns ; le dessus de la tête et du cou, le dos, la queue et les ailes d’un vert-brun très foncé ; le croupion, la gorge et toute la partie inférieure jaunes ; les côtés de la tête variés des deux couleurs, de telle sorte que le jaune descend un peu sur les côtés du cou[NdÉ 1].

Le verdier des Indes de M. Edwards[2] pourrait être regardé comme une variété dans cette espèce, car il a aussi tout le dessus vert-brun et le dessous jaune : il ne diffère qu’en ce que le vert-brun est moins foncé et s’étend sur le croupion ; que les côtés de la tête ont deux bandes de cette même couleur, dont l’une passe sur les yeux et l’autre, qui est plus foncée et plus courte, passe au-dessous de la première, et en ce que les grandes pennes des ailes sont bordées de blanc. Le vert-brunet est un peu plus gros que le serin de Canarie, et le surpasse, dit M. Edwards, par la beauté de son ramage.

Longueur totale, quatre pouces et demi ; bec, quatre lignes et demie ; tarse, six lignes et demie ; doigt du milieu, sept lignes ; queue, dix-neuf lignes, un peu fourchue, dépasse les ailes de neuf à dix lignes.


Notes de l’auteur
  1. « Fringilla virens, superciliis, pectore, abdomineque flavis, remigibus primoribus margine exteriore albis. Fringilla butyracea. » Linnæus, Syst. nat., édit. X, g. 98, sp. 17, p. 181. — Loriot ou verdier. Kolbe, Description du cap de Bonne-Espérance, t. III, p. 64. « Passer supernè viridi-olivaceus, infernè luteus ; tænia utrimque supra oculos luteâ, per oculos viridi-olivaceâ, infra oculos nigrâ ; remigibus viridi-olivaceis, oris majorum exterioribus albis ; rectricibus dilutè viridi-flavis. » Chloris Indica. Le verdier des Indes. Brisson, Ornithol., t. III, p. 195.
  2. The Indian green finch, pinson des Indes : M. Hawkins l’a esquissé dans l’île de Madère, où il avait été apporté d’ailleurs sous le nom de bengala ; on a su depuis qu’il venait des Indes orientales. Edwards, pl. 84. M. Linnæus dit qu’il se trouve à Madère, mais il est aisé de voir que ce n’est qu’une citation imparfaite du passage de M. Edwards dont je viens de rendre compte.
Notes de l’éditeur
  1. Fringilla butyracea Vieill. [Note de Wikisource : espèce douteuse].