Œuvres complètes de Buffon, éd. Lanessan/Histoire naturelle des oiseaux/Le troupiale noir

LE TROUPIALE NOIR

Le plumage noir de cet oiseau[NdÉ 1] lui a valu les noms de corneille, de merle et de choucas ; cependant il n’est pas aussi profondément noir, d’un noir aussi uniforme qu’on l’a dit ; car, à certains jours, ce noir paraît changeant et jette des reflets verdâtres, principalement sur la tête et sur la partie supérieure du corps, de la queue et des ailes.

Ce troupiale est environ de la grosseur du merle, ayant dix pouces de longueur[1] et quinze à seize pouces de vol ; les ailes, dans leur état de repos, vont à la moitié de la queue, qui a quatre pouces et demi de long, est étagée et composée de douze pennes. Le bec a plus d’un pouce, et le doigt du milieu est plus long que le pied ou plutôt que le tarse.

Cet oiseau se plaît à Saint-Domingue, et il est fort commun en certains endroits de la Jamaïque, particulièrement entre Spanish-Town et Passage-Fort. Il a l’estomac musculeux, et on le trouve ordinairement rempli de débris de scarabées et d’autres insectes.


Notes de Buffon
  1. J’entends toujours la longueur prise de la pointe du bec au bout de la queue.
Notes de l’éditeur
  1. Oriolus niger de Gmelin [Note de Wikisource : actuellement Quiscalus niger Boddaert, vulgairement quiscale noir].