Œuvres complètes de Buffon, éd. Lanessan/Histoire naturelle des oiseaux/Le cocquard ou faisan bâtard
Texte établi par J.-L. de Lanessan, A. Le Vasseur, (Tome V, Histoire naturelle des oiseaux, p. 431-432).
LE COCQUARD OU FAISAN BÂTARD
Le nom de faisan-huneru, que Frisch donne à cette variété du faisan, indique qu’il le regarde comme le produit du mélange du faisan avec la poule ordinaire ; et, en effet, le faisan bâtard représente l’espèce du faisan par son cercle rouge autour des yeux et par sa longue queue ; il se rapproche du coq ordinaire par les couleurs communes et obscures de son plumage, qui a beaucoup de gris plus ou moins foncé : le faisan bâtard est aussi plus petit que le faisan ordinaire, et il ne vaut rien pour perpétuer l’espèce, ce qui convient assez à un métis, ou, si l’on veut, à un mulet.
Frisch nous apprend qu’on en élève beaucoup en Allemagne à cause du profit qu’on en retire, et c’est en effet un très bon manger[1].
- Notes de Buffon
- ↑ Voyez Frisch, planche cxxv. — Ce serait ici le lieu de parler du faisan-dindon qui a été vu en Angleterre, et dont M. Edwards a donné la description et la figure, pl. cccxxxvii ; mais j’en ai dit mon avis ci-dessus à l’article du dindon.