Œuvres complètes de Buffon, éd. Lanessan/Histoire naturelle des oiseaux/La houppette

LA HOUPPETTE[1]

Seconde espèce.

Cet oiseau[NdÉ 1] n’est pas tout à fait si grand que le précédent, quoique dans ce genre il soit un peu plus gros : nous l’avons appelé houppette, parce qu’il diffère de tous les autres tangaras par une petite huppe qu’il porte sur la tête, ou plutôt qu’il relève lorsqu’il est agité.

On l’a représenté d’abord dans la planche enluminée, no 301, fig. 2, sous le nom de tangara huppé de la Guyane, et encore dans la planche no 7, fig. 2, sous le nom de tangara huppé de Cayenne, parce qu’on ne s’est point aperçu que c’était la même espèce d’oiseau, dont l’un n’est qu’une variété de l’autre : en considérant donc ces deux planches comme représentant deux variétés d’âge ou de sexe, et en les comparant, on ne doutera pas que ce ne soit la même espèce d’oiseau.

Cet oiseau est très commun dans les terres de la Guyane, où il vit de petits fruits ; il a un cri aigu comme celui du pinson, sans cependant en avoir le chant. Il ne se tient ni dans les grands bois, ni dans les palétuviers, et on ne le trouve que dans les endroits découverts ou défrichés.


Notes de l’auteur
  1. « Tangara cristata, nigricans ; cristata aurantia ; pennis basim rostri ambientibus nigris ; gutture, dorso infimo et uropygio dilutè fulvis ; maculis in alis candidis ; rectricibus nigricantibus… Tangara Cayanensis nigra cristata. » Brisson, supplément, p. 65 ; et pl. 4, fig. 3.
Notes de l’éditeur
  1. Tanagra cristata L. [Note de Wikisource : actuellement Loriotus cristatus Linnæus, vulgairement tanagra à huppe ignée].