Œuvres complètes de Buffon, éd. Lanessan/Histoire naturelle des oiseaux/La grande veuve

Texte établi par J.-L. de LanessanA. Le Vasseur (Tome VI, Histoire naturelle des oiseauxp. 199-200).

LA GRANDE VEUVE[1]

Le deuil de cette veuve[NdÉ 1] est un peu égayé par la belle couleur rouge de son bec, par une teinte de vert bleuâtre répandue sur tout ce qui est noir, c’est-à-dire sur toute la surface supérieure ; par deux bandes transversales, l’une blanche et l’autre jaunâtre, dont ses ailes sont ornées ; enfin par la couleur blanchâtre de la partie inférieure du corps et des pennes latérales de la queue. Les quatre longues plumes qui prennent naissance au-dessus de la queue véritable sont noires[2], ainsi que les pennes des ailes : elles ont neuf pouces de longueur et sont fort étroites. Aldrovande ajoute que cet oiseau a les pieds variés de noir et de blanc, et les ongles noirs, très acérés et très crochus.


Notes de l’auteur
  1. Cet oiseau a beaucoup plus de rapport avec le brenoud de Commerson, quant au plumage, que n’en a la petite veuve ; mais il est plus grand : il pourrait se faire que le brenoud fût une grande veuve encore jeune.
  2. Aldrovande dit positivement que le mâle de cette espèce a une double queue comme le paon mâle, et que la plus longue passe sur la plus petite qui lui sert de support. Je ne sais pourquoi M. Brisson présente les quatre longues plumes de la queue supérieure comme les quatre pennes intermédiaires de la véritable queue.
Notes de l’éditeur
  1. Emberiza vidua L. [Note de Wikisource : c’est le même oiseau que le précédent].