Œuvres complètes de Buffon, éd. Lanessan/Histoire naturelle des oiseaux/L’ortolan du cap de Bonne-Espérance

L’ORTOLAN DU CAP DE BONNE-ESPÉRANCE[1]

Si l’ortolan à ventre jaune, du cap de Bonne-Espérance[NdÉ 1], efface tous les autres ortolans par la beauté de son plumage, celui-ci semble être venu du même pays tout exprès pour les faire briller par la comparaison de ses couleurs sombres, faibles ou équivoques ; il a cependant deux traits noirs, l’un sur les yeux, l’autre au-dessous, qui lui donnent une physionomie de famille ; mais le dessus de la tête et du cou est varié de gris sale et de noirâtre ; le dessus du corps de noir et de roux jaunâtre ; la gorge, la poitrine et tout le dessous du corps sont d’un gris sale ; il a les petites couvertures supérieures des ailes rousses ; les grandes et les pennes, et même les pennes de la queue noirâtres bordées de roussâtre ; le bec et les pieds noirâtres.

Longueur totale, cinq pouces trois quarts ; bec, cinq lignes ; près de neuf pouces de vol ; queue, deux pouces et demi, composée de douze pennes ; elle dépasse les ailes de quinze lignes.


Notes de l’auteur
  1. « Emberiza supernè ex nigro et rufescente varia, infernè sordidè grisea ; genis et gutture sordidè albis, tæniâ duplici nigricante in utrâque genâ ; remigibus, rectricibusque fuscis, oris exterioribus rufis… » Hortulanus capitis Bonæ-Spei, ortolan du cap de Bonne-Espérance. Brisson, t. III, p. 280.
Notes de l’éditeur
  1. Emberiza capensis L. [Note de Wikisource : actuellement Emberiza capensis Linnæus, vulgairement bruant du Cap].