Œuvres complètes de Buffon, éd. Lanessan/Histoire naturelle des oiseaux/L’ortolan de la Louisiane

Texte établi par J.-L. de LanessanA. Le Vasseur (Tome VI, Histoire naturelle des oiseauxp. 274-275).

L’ORTOLAN DE LA LOUISIANE[1]

On retrouve sur la tête de cet oiseau[NdÉ 1] d’Amérique la bigarrure de blanchâtre et de noir, qui est commune à presque tous nos ortolans ; mais au lieu d’avoir la queue un peu fourchue, il l’a, au contraire, un peu étagée. Le sommet de la tête présente un fer à cheval noir, qui s’ouvre du côté du bec, et dont les branches passent au-dessus des yeux pour aller se réunir derrière la tête ; il a au-dessous des yeux quelques autres taches irrégulières ; le roux domine sur toute la partie inférieure du corps, plus foncé sur la poitrine, plus clair au-dessus et au-dessous ; la partie supérieure du corps est variée de roux et de noir, ainsi que les grandes et moyennes couvertures, et la penne des ailes la plus voisine du corps ; mais toutes les autres pennes et les petites couvertures de ces mêmes ailes sont noires, ainsi que le croupion, la queue et ses couvertures supérieures ; le bec a des taches noirâtres sur un fond roux ; les pieds sont cendrés.

Longueur totale, cinq pouces un quart ; bec, cinq lignes ; vol, neuf pouces ; queue, deux pouces un quart ; composée de douze pennes un peu étagées ; dépasse les ailes de quatorze lignes.


Notes de l’auteur
  1. « Emberiza supernè ex nigro et rufo varia, infernè albo-rufescens ; pectore rufo ; capite, gutture et collo inferiore rufescentibus ; maculâ nigrâ, ferri equini æmulâ, in vertice ; remigibus rectricibusque nigris… » Hortulanus Ludovicianus, ortolan de la Louisiane. Brisson, t. III, p. 278.
Notes de l’éditeur
  1. Emberiza ludovicia L. [Note de Wikisource : espèce douteuse].