Étude sur les torrents des Hautes-Alpes/Avertissement
AVERTISSEMENT.
L’ouvrage qu’on va lire a été rédigé en 1838, après deux années de séjour dans les Hautes-Alpes.
J’avais d’abord rassemblé en quelques notes ce que les torrents me paraissaient offrir d’intéressant aux ingénieurs, et je me proposais de les remettre à la commission des Annales des ponts et chaussées. Puis, entraîné par le sujet, encouragé par les bons conseils de M. Scipion Mourgue, alors préfet de ce département, j’entrepris de faire de ces cours d’eau une étude plus complète.
M. Dufaure, ministre des travaux publics, à qui j’adressai mon mémoire, jugea sans doute que le sujet qui y était traité méritait quelque attention, et il prescrivit les dispositions nécessaires pour en assurer promptement la publication.
Depuis cette époque, mes travaux m’ont retenu dans les Hautes-Alpes, et je me suis de plus en plus confirmé dans les idées exposées dans cette étude. Je les ai vues partagées par toutes les personnes compétentes, avec qui j’ai eu l’occasion de les discuter. Je n’ai pas eu connaissance d’une seule objection, que des exemples pris sur les lieux ne permettent de repousser aisément. Je n’ai pas recueilli un seul fait qui infirmât mes premières propositions. Loin de là, je pourrais maintenant les corroborer d’un grand nombre d’observations nouvelles, et je regrette que les occupations de mon service ne m’aient pas laissé le loisir de remanier mon travail, et de le rendre moins imparfait et plus probant.