Épitres
Traduction par Collectif dont C.-L.-F. Panckoucke.
Texte établi par Charles-Louis-Fleury PanckouckeC.L.F. Panckoucke (2p. 251).

ÉPITRE IX. A CL. TIBÈRE NÉRON.

Septimius, ô Tibère ! connaît seul apparemment tout le cas que vous faites de moi: car, lorsqu'il me demande et me force par ses instances de vous le recommander, et de vous le présenter comme digne d'être admis dans la confiance et dans la maison de Néron, qui ne sait faire que d'honorables choix, quand il estime que je remplis auprès de vous l'office de l'ami le plus intime, il faut bien qu'il sache jusqu'où va mon pouvoir sur vous, et que mieux que moi-même il le connaisse. Que n'ai-je pas dit pour m'excuser de cette démarche ! Mais j'ai craint qu'on ne me soupçonnât de rabaisser mon importance, en homme qui dissimule son crédit, afin de n'être utile qu'à lui seul. Ainsi, pour éviter la honte d'un reproche plus grave, je me suis armé du front d'un solliciteur et de son allure. Si vous m'approuvez d'avoir, pour complaire à un ami, déposé toute réserve, veuillez inscrire Septimius parmi les vôtres, et comptez sur son courage comme sur sa probité.