Serres chaudesPaul Lacomblez, Éditeur (p. 27-28).

Âme chaude

Ô mes yeux que l’ombre élucide
À travers mes désirs divers,
Et mon cœur aux rêves ouverts,
Et mes nuits dans mon âme humide !

J’ai trempé dans mon esprit bleu
Les roses des attentes mortes ;
Et mes cils ont fermé les portes
Sur des vœux qui n’auront plus lieu.


Mes doigts aux pâles indolences
Élèvent en vain, chaque soir,
Les cloches vertes de l’espoir
Sur l’herbe mauve des absences.

Et mon âme impuissante a peur
Des songes aigus de ma bouche,
Au milieu des lys que j’attouche ;
Éclipse aux moires de mon cœur !…