À travers les grouins/Mélancolie odéonesque
P.-V. Stock, éditeur, (p. 73-74).
MÉLANCOLIE ODÉONESQUE
ous l’Odéon blafard que décorent les proses
D’Haraucourt, et Shakespeare, en vers tripatouilles,
Comme un « bougna » pensif, entre de vieux « souyés »,
L’Auverpin ne veut plus qu’on effeuille des roses.
Les poètes, même Paul Fort, sont renvoyés ;
Jean Lorrain dont la ménaupause a des chloroses
Et Vicaire cousu de longues hydrartroses,
Les Montforts, les Leblonds avec les Bouhéliers.
Nul ne chantera plus une ode triomphale !
Pégase inemployé, Chimère ou Bucephale
Rongent leur frein dans ton étable, ô Ginisty !
Verse-nous maintenant l’ivresse ! Et, dans l’entr’acte,
Ne manque pas d’offrir à la foule compacte,
Pour deux sous, les marrons chers à Pierre Loti.