À travers les grouins/La Malédiction de Pallas

P.-V. Stock, éditeur (p. 36-37).


MALÉDICTION DE PALLAS



Cest au Palais-Bourbon plein de vétérinaires
Et de curés aux pieds fétides, que Pallas
Athéné, revoyant ce flot de cancrelats,
Se soulage en des hexamètres débonnaires :

Les voici donc tous ces goitreux que décapa,
Dans les bourgs ou les préfectures taciturnes,
Le bain mal odorant et propice des urnes.
Voici Paul Deschanel plus veau que son papa.


Mais, hélas ! pour charmer l’ennui des heures flasques,
Je ne reverrai plus Barrès pareil aux masques,
D’un Talleyrand dentiste ou d’un Guizot portier.

Et nous pleurons, moi la Déesse et lui la peste,
Devant le noir Destin qui ne fait nul quartier,
Les deux cent mille francs que lui coûta sa veste !