À travers l’Espagne/dédicace
DÉDICACE
Je dédie ce livre, qui n’est qu’une faible expression de l’admiration que j’ai conçue pour son beau pays.
En comparant l’Espagnol aux autres peuples de l’Europe, je reconnais qu’il a su conserver mieux que les autres ses croyances, ses traditions, son vieil honneur.
Il est resté noble ; il n’a pas été atteint par la fièvre de l’agiotage ; il n’a pas appris à faire fortune, sans travailler, dans des coups de bourse qui ruinent des milliers de malheureux et qui font saigner les consciences.
À vous qui représentez dignement cette noble race au Canada, je présente ces pages modestes, espérant que vous pardonnerez à leur auteur les critiques sans amertume qu’il s’est permises, et les erreurs qu’un voyage trop rapide a dû lui faire commettre.
Québec, juin, 1889.