Les StancesSociété du Mercure de France (p. 9-10).

II


Mélancolique mer que je ne connais pas,
Tu vas m’envelopper dans ta brume légère ;
Sur ton sable mouillé je marquerai mes pas,
Et j’oublierai soudain et la ville et la terre.


Ô mer, ô tristes flots, saurez-vous, dans vos bruits,
Qui viendront expirer sur les sables sauvages,
Bercer jusqu’à la mort mon cœur, et ses ennuis
Qui ne se plaisent plus qu’aux beautés des naufrages ?