Aux dépens d’un amateur, pour le profit de quelques autres (imprimé à Paris) (p. 95-106).

CHAPITRE VIII

FILLETTE PRÉCOCE
PENSIONNAT DE JEUNES FILLES


Marguerite avait largement profité des leçons de sa bonne, la graine était tombée dans un terrain favorable ; elle était devenue la petite fille la plus passionnée qu’on pût imaginer. Bientôt Germaine n’avait plus suffi à ses agaceries, c’était sur Claude maintenant qu’elle jetait son dévolu. La scène si lubrique de la voiture lui était restée présente à la mémoire ; elle n’en avait parlé ni à sa sœur, ni à sa bonne, brûlant du désir d’avoir pour elle les caresses du joli garçon. Le sexe de l’homme piquait sa curiosité ; elle voulait connaître ce membre dont lui avait parlé Germaine et surtout le voir de près et pouvoir le toucher à son aise. La petite gamine était rusée, elle imagina de mettre à profit les leçons de gymnastique que lui donnait Claude, pour arriver à son but. Le gymnase était aménagé dans une grande salle du premier étage, à l’extrémité du château. Claude appelait la fillette quand il avait un moment de liberté, et ces leçons assez courtes se passaient le plus souvent sans témoin.

Dans son désir de réussir, elle n’épargna rien pour exciter le jeune homme. Contrairement à l’ordre de sa mère, elle n’allait plus revêtir le pantalon fermé. Debout, les pieds passés dans les anneaux qu’il tenait sous elle, elle écartait les jambes le plus qu’elle pouvait, laissant le jeune homme tout troublé par la vue de ces dessous de fillette. Le regard lascif qu’il glissait entre ses cuisses n’était même pas arrêté par l’étoffe du pantalon, ouvert par cette position et dévoilant les parties intimes qu’il avait pour mission de dérober aux regards indiscrets.

Ou bien encore elle prenait les anneaux entre ses mains pour faire un tour complet, mais s’arrêtait la tête en bas et les pieds en l’air. Robe et jupon, tout tombait lui couvrant la figure, tandis que ses jambes, ses cuisses et son ventre étaient complètement découverts. Dans cette position même, elle écartait encore les jambes pour permettre à Claude de voir par la fente du pantalon une autre gentille petite fente qu’elle savait bien qu’il serait avide de contempler, surtout en se croyant à l’abri des regards indiscrets.

Elle faisait de même au trapèze où elle se suspendait par les jarrets, renversée la tête en bas, et à l’échelle de corde, qu’il tenait du bas, tandis qu’elle se trémoussait au-dessus de lui, cherchant à encapuchonner sa tête sous ses jupes.

Claude n’aurait pas été lui-même s’il n’avait pas été ému par ces agaceries qu’il avait bien dû finir par remarquer. La fillette, nous l’avons dit, était des plus gentilles, jolie à ravir avec ses fins cheveux noirs ondulant gracieusement sur ses épaules. La crainte seule des indiscrétions de l’enfant le faisait hésiter.

Marguerite voyait bien ses yeux brillants de désirs, et le trouble qui faisait trembler sa voix et le rendait tout drôle pendant leurs séances de gymnastique, et elle se dépitait de ne pas le voir s’enhardir.

Se souvenant du moyen qui lui avait si bien réussi avec sa bonne, elle résolut de brusquer les événements. Un jour elle demanda à s’absenter quelques minutes au milieu de la leçon : Claude pensa qu’il s’agissait d’un besoin naturel. Quand elle revint, elle était un peu rouge et gênée ; elle remonta aux anneaux dans lesquels elle engagea ses jambes, puis, recommandant au jeune homme de bien la surveiller dans cet exercice nouveau, elle se rejeta la tête en bas, suspendue par les jarrets.

Le spectacle que vit Claude l’émotionna au plus haut point : les jupes retombaient, laissant toutes les parties intimes complètement nues, depuis les bas noirs arrêtés au-dessus du genou par de simples jarretières, jusqu’à la taille. On ne pouvait rien rêver de plus joli que le corps de la brune fillette : ces cuisses potelées d’une blancheur immaculée et d’un contour exquis ; ce petit ventre dont la peau plus fine et plus veloutée que celle d’une pêche et d’une transparence admirable laissait voir les veines bleues courant en tous sens sous sa surface ; ces mignonnes fesses fermes et déjà grassouillettes entre l’écartement desquelles se voyait un microscopique petit trou rose aux plis très fins, l’ensemble faisant le plus gracieux petit cul qui se puisse voir ; et entre les cuisses ces deux mignonnes petites lèvres aussi rouges que des cerises et d’une forme délicieuse, cachant dans leur sein l’amoureux petit organe du plaisir appelant le baiser. Ainsi, la chaude petite gamine était sortie pour retirer le pantalon qu’elle portait au début de la leçon ! C’en était trop pour la vertu du professeur. Pris d’un désir irrésistible, Claude se jeta comme un fou sur le corps de la petite fille qu’il porta sur un sofa et colla ses lèvres entre les cuisses, à cet endroit troublant du sexe, la baisant, la suçant, passant sa langue dans toute la longueur de la petite fente et branlant son clitoris tout raidi, jusqu’à ce que l’enfant, qui s’agitait nerveusement et se cambrait sous son étreinte luxurieuse, arrivât enfin à la minute suprême de la jouissance et demeurât toute pâmée.

Claude était à peine remis de son émotion que Marguerite, un peu gênée, lui demanda tout bas de bien vouloir lui laisser voir son sexe à son tour. Comme il hésitait à répondre à cette demande imprévue, la précoce fillette s’installa entre ses jambes et se mit en devoir de faire sauter les boutons de sa culotte. Elle arriva non sans peine à en faire sortir le membre raidi.

Alors elle s’extasia devant cette chose nouvelle pour elle, prenant les testicules et les roulant dans ses mains, caressant tout le membre qui se dressait sous ses petits doigts avec des soubresauts nerveux. Elle en découvrait et recouvrait la tête rubiconde, s’étonnant de sa grosseur et des veines qui se gonflaient sous sa surface ; elle finit par le prendre de ses deux mains à la fois, lui donnant un mouvement de va-et-vient. Cet exercice fut la cause d’une petite mésaventure à laquelle elle était loin de s’attendre : lorsque le liquide amoureux de Claude jaillit, elle en reçut un jet en pleine figure.

Le jeune homme demeura fort ennuyé de l’aventure dont il redoutait les conséquences ; aussi se félicita-t-il de ce que, quelques semaines après, Marguerite fut mise en pension à Orléans, ses parents l’y envoyant pour terminer son éducation.

La fillette transporta naturellement dans ce nouveau milieu ses précoces habitudes de jouissance qui trouvèrent un élément favorable dans la personne de ses petites compagnes. En classe, au dortoir, dans les cabinets, elle trouvait le moyen de se livrer à ses plaisirs, soit seule, soit avec des petites filles qui, un peu effarouchées au début, ne tardaient pas à y prendre un goût singulier et à s’y livrer de tout cœur.

Son plus grand plaisir était de se faufiler pendant la classe sous les tables servant de bureaux aux élèves. Là, elle se glissait entre les jambes d’une fillette qui lui plaisait, relevait ses jupes et, par la fente du pantalon, caressait ses parties sexuelles auxquelles elle faisait quelquefois minette. La pauvrette n’osait résister de peur d’attirer l’attention de la maîtresse.

C’est ainsi qu’un jour une ravissante blondinette de treize ans, la petite Jeanne, qui était complètement innocente, la vit opérer sur sa voisine immédiate et en ressentit une émotion extrême. Jeanne, occupée à écrire, s’aperçut que le banc sur lequel elle était assise éprouvait un balancement qui la dérangeait ; en se retournant, pour en chercher la cause, elle fut surprise de l’attitude de sa voisine de droite.

La fillette s’agitait sur son banc avec des soubresauts nerveux ; sa respiration était agitée et sifflante, et sa figure rouge jusqu’à la racine des cheveux ; ses lèvres roses étaient mouillées et ses beaux yeux noirs, également humides, trahissaient une indéfinissable expression de plaisir : une sorte d’extase semblait se dégager de tout son être. Toutes les fillettes qui l’entouraient et qui ne perdaient rien de cette scène, souriaient entre elles en se lançant des regards d’intelligence, mais de manière à ne point attirer l’attention de la maîtresse ; elles semblaient éprouver un malin plaisir à ce spectacle, sans pour cela s’en étonner beaucoup. La petite Jeanne intriguée se pencha pour regarder sous la table. Ce que vit l’innocente fillette lui causa une émotion extraordinaire ; Marguerite était accroupie sous la table, assise sur les talons, les jambes écartées. Dans cette position, sa robe courte ne cachait plus son corps, et par la fente du pantalon se voyaient les parties sexuelles. Marguerite maintenait relevés aussi haut que possible, avec sa main gauche, la robe et le jupon de la voisine de Jeanne, tandis que sa main droite, passée entre les cuisses, était animée d’un léger mouvement et semblait prodiguer des caresses très douces à une chose que Jeanne comprit fort bien, ce qui la fit beaucoup rougir. Cette scène érotique, qui, tout en expliquant à Jeanne l’émotion de sa voisine, la plongeait dans un étonnement voisin de la stupeur, durait depuis un certain temps, lorsque tout à coup Marguerite enfonça sa petite tête entre les cuisses de la fillette en laissant retomber les jupes sur elle, ce qui ne permit plus de la voir. Jeanne leva les yeux sur sa voisine. Le brusque mouvement de Marguerite l’avait plongée dans un trouble inexprimable : sa respiration devint plus saccadée, ses yeux se dilatèrent de plaisir, ses jambes se raidirent sous la table et se serrèrent involontairement, au risque d’étouffer la lascive enfant ; ses poings se serrèrent nerveusement ; tout son corps éprouva une volupté voisine de l’extase. À plusieurs reprises elle essaya de se dégager de l’étreinte luxurieuse, mais en vain. Enfin, un dernier spasme de volupté secoua le corps de la fillette qui se renversa un peu en arrière. Marguerite se retira par un brusque mouvement et passa rapidement sa manche sur le bas de sa figure comme si elle eût été mouillée ; puis, sans faire le moindre bruit, se servant de ses mains et de ses genoux, elle regagna sa place avec l’agilité d’une chatte.

Une émotion bien autrement intense était réservée à la petite Jeanne. Ce même soir, au dortoir, alors que tout le monde dormait et qu’elle seule était tenue éveillée par la scène lubrique qu’elle avait vue dans la journée et qui l’avait tant révolutionnée, elle vit venir à elle la brune Marguerite qui s’approcha de son lit, plaça sa petite tête câline et suppliante près de la sienne, et lui demanda de partager ses plaisirs.

Cette demande inattendue plongea la petite Jeanne dans un trouble inexplicable. Ce qu’elle avait vu lui avait causé une vive surexcitation, un sauvage désir ; une extrême curiosité la poussait invinciblement, Marguerite l’embrassait avec ardeur sur la bouche et déjà sa main experte se glissait sous la chemise et caressait le corps nu, cherchant les parties secrètes. La courageuse blondinette chercha bien encore à résister et à se soustraire à la luxurieuse étreinte, mais ce fut en vain, elle était matée. En un clin d’œil, Marguerite s’était étendue sur le lit près d’elle, mais en sens inverse, c’est-à-dire ses jambes sur l’oreiller et sa tête aux pieds. Rejetant les couvertures et relevant la chemise de Jeanne jusqu’à son cou, elle examina avec le plus vif plaisir, ce beau corps de vierge, pur de tout contact, et promena sa main caressante et libertine sur toutes ses parties, jusqu’en ses replis les plus cachés, lui causant une émotion intense. — Les deux fillettes étaient aussi émues l’une que l’autre. — Bientôt la petite Jeanne sentit la langue chaude et humide de Marguerite qu’elle promenait avec audace sur son ventre et sur la partie intérieure de ses cuisses, feignant de lui donner des baisers. Puis soudain, comme si elle eût rejeté une dernière honte, et après avoir tourné vers son amie ses yeux suppliants, Marguerite, toute rougissante, appliqua ses lèvres de feu sur les parties sexuelles de la petite fille qui se cabra sous cette délicieuse caresse, le corps renversé en arrière, les yeux fermés, se sentant envahie d’une véritable ivresse.

En ouvrant les yeux, la petite Jeanne fut surprise de trouver tout contre sa figure le corps nu de Marguerite, sa chemise étant remontée sur sa poitrine par suite des mouvements qu’elle avait faits. Ce corps était absolument ravissant. La blondinette regarda avidement ces cuisses potelées et ce ventre d’un contour exquis. Un très léger duvet noir en ombrageait la partie inférieure et tranchait sur la blancheur de la peau.

Entre les cuisses se voyaient les deux petites lèvres toutes rouges et tout humides qui dégageaient une odeur excitante. Cette vue, jointe à ce qu’elle ressentait sous la luxurieuse étreinte de Marguerite, acheva de faire perdre la tête à la petite Jeanne. Vaincue par la volupté, et comme prise de vertige, elle se jeta comme une folle sur le corps nu de Marguerite qu’elle serra dans ses bras au risque de l’étouffer et couvrit de baisers brûlants ces cuisses blanches, ce ventre et surtout cette petite fente vermeille qui s’entr’ouvrait sous son souffle. Elle lécha avec ardeur le clitoris tout rouge et tout gonflé. Tout le corps de Marguerite frémissait sous son étreinte ; haletante, elle s’agitait avec des soubresauts nerveux, se tordait de plaisir. Un dernier spasme d’une intense volupté, qui lui arracha un cri d’extase, secoua le corps de la brune fillette et une tiède rosée mouilla les lèvres de la petite Jeanne avant qu’elle ait eu le temps de se retirer. Elle aussi, au même moment, atteignait au dernier degré du plaisir, et elle retomba sur son oreiller, ivre de volupté.

Ces scènes se répétaient souvent et se variaient à l’infini. Marguerite fut une véritable initiatrice pour les gamines du pensionnat qui ne demandaient qu’à s’instruire dans ce joli jeu d’amour, et quand elle revint au château de Messange, aux vacances d’août, il n’y avait guère d’élèves de sa classe dont elle n’eût peloté le petit cul, branlé le clitoris et léché la fente dans une délicieuse minette.