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LIVRE DEUXIÈME.

Page 50. « Pertinax jeta les yeux sur les tablettes : il revint aussitôt de sa méfiance… »

Suivant Dion, cette preuve même ne suffit pas à Pertinax ; et il ne consentit à accepter l’empire, qu’après avoir envoyé un de ses amis à l’endroit où les conjurés avaient caché le cadavre de Commode.

Page 59. « Il avait chassé de Rome les délateurs et ordonna qu’on les punit partout où on les découvrirait… »

Pertinax rappela aussi tous ceux qui avaient été proscrits pour crime de lèse-majesté ; et il rétablit la mémoire de ceux à qui il ne pouvait rendre la vie, promettant avec serment de n’écouter jamais aucune accusation sur ce sujet.

Page 90. « Mais pour moi le seul but que je me sois proposé, c’est de réunir dans un seul tableau les faits importants dont j’ai été le témoin sous le règne de plu sieurs princes et dans une période de soixante-dix ans… »

Comme nous l’avons indiqué dans notre préface, l’histoire écrite par Hérodien ne renferme réellement qu’une période de cinquante-huit ans depuis la mort de Marc-Aurèle jusqu’à l’avènement de Gordien III. Aussi dit-il dans son préambule (pages 2 et 3) : « Le grand nombre de princes qui dans le court intervalle de soixante années passèrent sur le trône de Rome… » Dans le passage qui fait l’objet de cette note, il parle d’une période de soixante-dix années, d’où il faut conclure qu’il avait le projet de comprendre dans son histoire