L’Anti-Justine ou les délices de l’Amour (1864)/42

Vital Puissant ? (p. 94-96).

CHAPITRE XLII.

La jalousie de deux conins.

Nous restions tous sept émerveillés des seize enconnades, embouchades et enculades de Vitnègre, quand Trait-d’Amour, regardant la jolie chapelière, nue comme toutes les autres, lui dit : « Te voilà dépucelée, mignonne et mon divin maître a cueilli ta rose. C’est un grand honneur et bonheur à toi et à moi ! Je te regarde à présent comme les dévots regardent leur vierge Marie, qui, foutue par l’ange Gabriel, puis par le Saint-Esprit, dont elle fut la putain, n’en était que plus vierge. Te voilà consacrée au vit de mon maître ; conserve-lui religieusement ton conin, ou ne le prête qu’avec sa permission. À présent, céleste mignonne, ta jolie motte va être savonnée rasée. » Tendrelys objecta sa mère, qui toutes les nuits lui visitait le con, pour voir si l’on ne touchait pas à son pucelage, déjà vendu et qu’on devait bientôt livrer. « Je m’en fous, déesse ! répondit Trait-d’Amour, en me voyant monter le fronsac ; on lui dira tout. » Et il la poussa sur le fauteuil qui l’étreignit. Il la savonna, et prépara son rasoir.

En ce moment arriva mademoiselle Conquette Ingénue Linguet, qui venait de se laver le cul à l’eau de puits pour se le raffermir. « On va donc aussi raser le con de mademoiselle ? » dit-elle avec un peu d’humeur. — Ah ! ma belle déesse, empêchez-le, à cause de maman, qui ne saura ce que ça veut dire », s’écria Tendrelys suppliante, en lui baisant une main qu’elle était parvenue à saisir. — Non, mademoiselle, je ne m’y oppose pas ; votre con rasé laissera mieux voir [à][ws 1] votre maman que mon infidèle vous a déflorée. Nous verrons aussi, après qu’on lui aura enlevé cette charmante perruque, si votre bijou, mademoiselle, l’emporte sur le mien, tout fatigué qu’il est. — Ah ! mon adorable amie, il n’y a pas besoin de cela, rien ne vous égale. — Allons, monsieur, rasez donc, et je crois bien qu’après, mon infidèle amant, qui a dépucelé cette jolie conque, vous permettra bien de vous y loger. » Trait-d’Amour, tout en coupant la belle toison d’or, représentait à Conquette Ingénue que tous les pucelages m’étaient dévolus et que j’étais obligé, en conscience, de les prendre, sous peine de mortifier les néophytes. Conquette ne savait que répondre, mais elle bouda. Je m’approchai d’elle, et comme elle était nue, je lui baisai les tétons et lui mis mon vit dans la main. « Vous aimeriez mieux qu’il fût entre les doigts de Tendrelys. — Non, personne ne me fait bander comme vous, mais après vous, Tendrelys. On lui rase la motte, il le faut bien, pour comparer vos cons célestes, abstraction faite de la fatigue du vôtre. On les gamahuchera d’abord, ensuite je verrai auquel des deux mon vit sultan donnera le mouchoir ; le mieux réempucelé l’obtiendra. »

Mademoiselle Conquette fit une petite grimace de jolie femme hors d’elle-même, et se tut. Le rasemotte achevé, le joli conin de Tendrelys fut lavé à l’eau de rose : mademoiselle Linguet fit rafraîchir les culs, et les cons furent comparés. Ils furent désintéressament trouvés égaux, ce qui était bien donner la supériorité au conin de la belle Conquette déjà tant foutue ! Ce fut l’avis général. Rose-Mauve et Minonne vinrent se comparer, mais leurs cons étaient loin d’avoir cette physionomie virginale de ceux de ma fille et de Tendrelys. « Vos cons sont aimables, leur dit Trait-d’Amour, cent fois au-dessus des conasses de putains, mais ils ne se peuvent comparer à ces deux conins de houris ! » Conquette se pavana, mais généreuse comme elle l’était, elle prit vite son parti. « Puisque nos cons sont égaux, dit-elle en baisant Tendrelys sur la bouche et lui patinant le con, dépucelez-la, et que votre lieutenant me refoute, s’il en a la force ! » Elle n’avait pas achevé la dernière syllabe qu’elle était enconnée. « Fous-la ! me cria-t-elle, fous la garce !… » J’enfilai la jolie nymphe. Mais prête à décharger, mademoiselle Conquette Ingénue entra dans une fureur érotique, et je compris par là comment les héros de de Sades, sur le point d’émettre, deviennent cruels. L’enconnée s’écriait : « Foutez-moi tous cette putain de Tendrelys ! Brisemotte, ne fais qu’un trou de son cul et de son con !… » Elle déchargea, et un peu calmée, elle se mit à dire : « Pardon, ma petite sœur, c’est le foutre qui me portait à la tête et me rendait cruelle. Qu’on lui conserve son joli petit con toujours puceau… pour les plaisirs de mon papa fouteur… c’est bien assez que le mien soit martyrisé. Allons, pousse, fous, ne me ménage plus ! » disait-elle à son bourreau. Elle se mit à coup-déculer plus fort que jamais, ce qui fit réenconner Rose-Mauve et Connette, dont les culs étaient moins malades que celui de Minonne. Cette bonne sœur de Trait-d’Amour vint me chatouiller les couilles, et j’émis.




  1. Note de Wikisource : le mot « à » est effacé dans cette édition, il est présent dans l’édition orinale, p. 223. Il a été inséré entre crochets.