Essai d’introduction à une étude lexicologique de Michelet/Chapitre premier

Librairie Honoré & Édouard Champion, éditeurs (p. 1-8).
CHAPITRE PREMIER
Recherche de la puissance
Emploi des mots qui traduisent une idée d’activité :

a) Les noms d’agents.b) Adjectifs à sens passif.c) Verbes factitifs.d) Adverbes de manière.

A l’égard du vocabulaire, Michelet affiche la même indépendance, ou, si l’on veut, la même largeur d’idées qu’à l’égard de la syntaxe. En principe, il n’a aucun parti pris, hormis celui de tendre toujours au maximum de vie, je dirais volontiers « d’activité ». La langue se ressent nécessairement du mouvement d’un tempérament vigoureux, et elle doit obéir aux exigences d’une volonté que n’embarrasse aucun obstacle. L’écrivain va droit au but et garde la prétention d’y aller par le chemin le plus direct. Aussi recourt-il d’instinct aux mots qui disent beaucoup : verbes factitifs, noms d’agents, adjectifs à sens passif, adverbes en ment… Ces mots sont puissants, ils apparaissent comme des modes de la vie, en tant qu’ils traduisent, non des résultats, c’est-à-dire ce qui est fini, figé, mais des évolutions, des activités en voie de développement ou de progrès. Cela explique la vogue dont ils bénéficieront plus tard chez des auteurs préoccupés, comme Michelet, de donner l’impression directe de la vie[1] (Zola, Daudet, les Goncourt…) C’est au même titre qu’ils ont séduit Michelet, sous cette réserve cependant que son goût le porte plutôt aux noms d’agents qu’aux noms d’action.

Ils devaient le séduire encore par leur synthétisme. Michelet est un homme simple et un écrivain pressé. Une fois pris dans l’engrenage des faits et le tourbillon des événements, il ne saurait s’embarrasser de longueurs. Son récit reste une ligne droite.

Mais la langue ne se prête pas toujours aussi complaisamment au caprice de l’écrivain, et il eût souhaité peut-être qu’elle lui laissât plus de latitude[2]. De tels mots, commodes, n’existent pas toujours ; quelque fût la richesse de notre lexique sous ce rapport, il paraît avoir été, au gré de l’historien, trop pauvre encore. Il sentait bien qu’en linguistique brièveté égale puissance, et qu’une caractérisation n’a de vigueur qu’autant qu’elle est ramassée. Sa répugnance pour l’es longues formules l’amèneront parfois à inventer le mot dont il a besoin, plutôt que de recourir à une définition ou une périphrase qui alourdirait et ralentirait. Il dira : un affameur, un boursoufleur, un démembreur, déjésétuiser, déprinciser, etc… Ajoutons d’ailleurs qu’il n’abuse pas de telles créations, qui restent, dans l’ensemble de l’œuvre, des raretés. Ajoutons également que jamais il n’hésitera à utiliser un nom d’agent offert par la langue, quitte à lui donner un sens différent de celui qu’a consacré l’usage, ce qui, en somme, équivaut à une création véritable. Tel est le cas de bombardeur, mot ancien, pour déguiser le fabricant de bombardes, découvreur qui n’a dans l’ancienne langue que le sens d’éclaireur d’une troupe, réchauffeur, souteneur, que Michelet utilise communément pour nommer le général qui bombarde une ville, le voyageur qui découvre un pays, l’être qui réchauffe, ou l’homme puissant qui soutient un parti.

On jugera par les listes ci-dessous de la prédilection de l’écrivain pour ces sortes de caractérisants :

A — noms d’agents

Affameur (R, F., vi, préface, 5 ; vi, 316, note ; vi, 381 ; H. F., xiv, 260 ; xv, 286). — Applaudisseur (H. F., xi, 335). — Assommeur (H. F., iv, 188 ; ix, 386, 393). — Attrapeur (H. F., ix, 504). — Baragouineur (R. F., iii, 482 ; H. F., x, 225). — Bâtisseur (H. F., xiv, 191). — Batteur[3] (de pavés) (I. H. U., 507, 512). — Bombardeur (H. F., xiii, 25). — Boursoufleur (H. F., xiii, 325). — Bretailleur (R. F., iii, 245). — Briseur (R. F., ii, 304 ; H. F., viii, 310, 370). — Brouilleur (H. F., viii, 227). — Brûleur, (H. F., vii, 289 ; viii, 258 ; ix, 110 ; xiii, 385, note iii ; xiv, 53). — Cabaleuse (H. F., xi, 610, notes). — Chicaneuse (I. H. U., 447). — Chicaneux (H. F., vi, 31). — Chiffreur (H. F., xv, 22). — Citateur (H. F., xiii, 189). — Convertisseur (H. F., x, 173, 177 ; xi, 143, 243, 357 ; xii, 141, 213, 273 ; xiv, 239 ; xv, 194). — Coopérateur (H. F., ix, 405). — Coureuse (H. F., xi, 179). — Couseuse (H. F., vii, 242). — Criailleur (H. F., xi, 513). — Crieur (H. F., xv, 344). — Découvreur (R. F., vii, 266 ; H. F., x, 380, notes ; xiv, 173). — Démembreur (H. F., xiv, 50). — Dépopulateur (H. F., xv, 382). — Dilapidateur (H. F., xi, 399). — Discoureur (R. F., vii, 295 ; H. F., viii, 281). — Disputeur (I. H. U., 543, notes ; H. F., vii, introduction, 33 ; viii, 124 ; ix, 227 ; xi, 376 ; xv, 326. — Disputeuse (R. F., iv, 433 ; H. F., xiv, 393). — Disséqueur (H. F., ix, 461). — Douteur (R. F., iii, 247 ; iv, 79 ; vii, 89-90 ; vii, 175 ; H. F., vii, introduction, 8, 59, 87-88 ; vii, 335 ; xii, 375, 423, note iii ; xiv, 181, 189). — Ecouteur (H. F., xiii, 40). — Engendreur (H. F., xi, 288). — Enleveur (H. F., xiv, 260 ; xv, 262, 264). — Enleveuse (H. F., xv, 264). — Enterreur (H. F., xiv, 281, 289). — Entreteneur (H. F., xiv, 311, 370 ; xv, 331). — Ergoteur (H. F., iii, 392) ; adjectif (H. F., ix, 248). — Exagérateur (H. F., xiii, 325). — Excitateur (H. F., ix, 145). — Exploiteuse (H. F., xv, 198). — Fabricateur[4] (R. F., iv, 152 ; H. F., xi, 257, 380, notes). — Faiseur (R. F., vi, préface, 13 ; H. F., viii, 365 ; ix, 120, 204, 550 ; xv, 392 ; xvi, 329). — Forgeur (R. F., v, 299). — Frappeur (R. F., vi, 379) ; H. F., ix, 106 ; xi, 552. — Gratteur (H. F., vii, 289). — Improbateur, adjectif (R. F., v, 57). — Jureur, adjectif (R. F., vi, 310). — Machinateur (H. F., xii, préface, 9). — Marmotteur (H. F., ix, 181). — Massacreur (P. H. M., 201 [2 exemples] ; R. F., iv, 167, 171, 173 [2 exemples], 174 [2 exemples], 178 [2 exemples], 282, etc. ; H. F., ix, 49, 270, 392, 398, 434, 551 ; x, 8, 98, 145, 179 ; xi, 125, 542-543 ; xiii, 201). — Monopoleur (H. F., xiii, 264 ; xvi, 165). — Moteur (qui met en mouvement, instigateur) (R. F., ii, 298 ; H. F., ix, 126 ; xiv, 155). — Ordonnateur (R. F., iii, 302-303). — Pacificateur, adjectif (H. F., ix, 205). — Parleur (R. F., ii, 339, 504 ; vi, 310 ; vii, 331 ; H. F., xiv, 47 ; xvi, 329 ; adjectif (H. F., viii, 249). — Parleuse (H. F., viii, 249) ; employé surtout comme adjectif (R. F., iii, 532 ; H. F., iii, 366 ; viii, 394 ; ix, 66, 127 ; xi, 497). — Partageur (R. F., vi, 126). — Pleureur (R. F., vi, préface, 29 ; H. F., vi, 76). — Prêcheur (R. F., vi, préface, 15). — Prêcheuse (Moyen âge, 1re édition, iii, 196) (ne se trouve pas dans l’édition définitive). — Preneur (H. F., ix, 310 ; xiii, 25 ; xiv, 117). — Prôneur (R. F., ii, 448). — Proscripteur (R. F., vi, 387 ; vii, 281, 344). — Rajeunisseur (H. F., vii, introduction, 20). — Réaliseur (H. F., xiv, 235, 252). — Réchauffeur (H. F., xiii, 263). — Rechercheur (H. F., viii, notes, 432). — Sauteur (H. F., ix, 16, 373). — Septembriseur (R. F., iv, 141). — Sermonneur (H. F., ix, 555). — Souffleur[5] (H. F., ix, 550). — Spécificateur, adjectif (R. F., édition originale, ii, 256)[6]. — Souteneur (R. F., vii, 355-356 ; H. F., ix, 220 ; xi, 35 [2 exemples]). — Suceur (H. F., xiv, 216). — Tondeur[7]. — Traineur (H. F., ii, 190). — Troqueur (H. F., xiv, 229). — Tueur (H. F., xi, 534).

B. — adjectifs a sens passif

Abominable (H. F., v, 126 ; vi, 235). — Accusable (R. F., iii, 130 ; v, 198 ; vi, 358 ; vii, 327 ; H. F., xv, 319). — Adorable (R. F., iii, 248). — Agréable (H. F., iv, 94). — Aimable (H. F., v, 202). — Associable (H. F., ix, 523). — Attaquable (R. F., iii, 205, 403, 410 ; vi, 526 ; vii, 330, 416-417 ; H. F., v, 97 ; x, 130 ; xii, 177. — Civilisable (R. F., vi, 471, note ; H. F., ii, 88, 97), — Conciliable (R. F., iii, 69). — Congéable (R. F., iv, 271, 272). — Considérable à (R. F., édition originale, ii, 257).[8]. — Croyable (R. F., iv, 495 ; vii, 453, note 1, 478 ; H. F., vi, 67 ; vii, 75, note, 362 ; viii, 72, 246 ; xi, 360 ; xiii, 208 ; 378, note. — Défendable (H. F., xiii, 359). — Déplorable (H. R., 523 ; H. F., iv, 290). — Désirable (H. F., xiv, 117). — Destituable (R. F., vi, préface, 9-10). — Disciplinable (I. H. U., 433 ; H. R., 528 ; H. F., i, 241, 310 ; ii, 19, 55, 75 note, 97, 120, R. F., {[rom|iii}}, 231 ; v, 47). — Echangeable (H. F., iii, 85). — Exécrable (H. R., 242 ; H. F., ii, 246, 264 ; R. F., ii, introduction, 31, 39, 416). — Exécutable (R. P., ii, 200 ; H. F., ix, 224). — Faisable (R. F., v, 3 ; vii, 17 ; H. F., ii, 388 ; iv, 28 ; xii, 173). — Formidable à (H. F., iii, 380). — Gouvernable (H. F., ii, 385-386[9] : H. F., xiv, 172). — Inachevable (I. H. U., 527, notes ; H. F., v, 331 ; vii, introduction, 59). — Inassociable (R. F., vi, 124 ; H. F., xi, 508). — Inattaquable (P. H. M., 132 ; R. F., ii, 256, 451 ; H. F., xiii, 131, 252 ; xiv, 275). — Incommutable (H. R., 368, note). — Inconvertissable (H. F., xii, 207 ; xvi, 12, préface). — Indisciplinable (I. H. U., 433 ; H. R., 485 ; H. F., i, 12, 142 ; v, 24, 87 ; viii, 397 ; xi, 554 ; R. F., vi, 155, 212). — Inestimable (H. F., iv, 97). — Inexécutable (H. R., 556 ; H. F., iii, 175, 337 ; v, 339 ; vi, 111 ; xii, 308 ; R. F., iii, 254 ; vi, 130-131 ; vii, 324). — Inexpiable (H. R., 42 ; H. F., iv, 110). — Infaisable (H. F., viii, 56). — Ingouvernable (R. F., iii, 290 ; H. F., vi, 136). — Inouvrable (R. F., iv, 443). — Intolérable (H. F., i, 70, 83, 84, 274 ; v, 98 ; ix, 400). — Intraitable (H. F., i, 276). — Intraversable (H. F., xiv, 38). — Jugeable (R. F., iv, 481). — Justifiable (R. F., vi, 518). — Lamentable (R. F., iv, 476-477). — Mystifiable (H. F., xvi, 258). — Prenable (H. F., xi, 571 ; xiv, 40 ; R. F., v, 112 ; vi, 223, 443 ; vii, 329, 339, 340). — Rachetable (H. F., vi, 290). — Récusable (H. F., iv, 218 ; viii, 261 ; ix, 132). — Redoutable à (P. H. M., 62 ; H. F., ii, 248 ; R. F., vii, 38). — Regrettable (R. F., iii, 563, note 1 ; vii, 200 ; H. F., iv, 300 ; ix, 297 ; xvi, 167. — Respectable à (H. F., ii, 56). — Révocable (H. F., vii, 299). — Saisissable (R. F., iv, 321). — Tuable (R. F., v, 115 ; H. F., ii, 136). — Vendable (R. F., iii, 223 ; v, 21, note). — Vulnérable (R. F., iii, 453 ; H. F., i, 459, note 178).

Adjectifs à sens actif

Comptable à (R. F., vi, 18, préface, 120 ; H. F., xi, 20). — Invariable (H. F., i, 135). — Secourable (R. F., vi, 530).

C. — verbes factitifs

Allégoriser (H. F., i, 411, note)[10]. — Barbariser (H. F., ix, 69 ; xiii, 307). — Bestialiser[11]. — Byzantiniser (H. F., viii, 276). — Calviniser (H. F., viii, 305). — Chloroformiser (H. F., i, préface de 1869, xiii). — Christianiser (H. F., ii, 320 ; xiii, 254 ; xiv, 172). — Décardinaliser (H. F., xi, 607-608, notes). — Déjésuitiser (H. F., x, 191). — Démocratiser (I. H. U., 469). — Dénationaliser (R. F., ii, 494). — Dépayser (R. F., ii, 491). — Dépopulariser (H. R., 396 ; R. F., ii, 432 ; vii, 323). — Déprêtriser (H. F., vii, 202-203). — Déprinciser (H. F., xi, 518). — Déroyaliser (R. F., ii, 411). — Désharmoniser (H. F., vii, 145). — Déshumaniser (H. F., vii, introduction, 78-79). — Dramatiser[12]. — Espagnoliser (H. F. viii, 392) ; sous la forme pronominale (ix, 57 ; x, 56, 300 ; xi, 1 ; xiv, 399, note ; xvi, 85). — Fanatiser (R. F., v, 69). — Franciser (I. H. U., 450). — Jésuitiser (H. F., ix, 58) ; xiii, 348 ; xiv, 45). — Mécaniser (R. F., vi, 154, note 1). — Méridionaliser (I. H. U., 447). — Monarchiser (H. F., xvi, 373). — Nobiliser (H. F., xii, 259). — Populariser (I. H. U., 468-469 ; R. F., iii, 125 ; v, 261 ; vii, 372, 329 ; H. F., vii, 123 ; viii, 20 ; ix, 181 ; xi, 526[13]. — Républicaniser (R. F., v, 191). — Robespierriser (R. F., vi, 69, 524-525). — Romaniser (H. F., x, 219). — Royaliser (R. F., v, 352). — Septembriser (R. F., vii, 187). — Septentrionaliser (I. H. U., 447). — Solenniser (H. F., iii, 94). — Subalterniser (H. F., xiv, 343).

En dehors des verbes vraiment factitifs, Michelet emploie certains verbes d’usage peu fréquent dans la langue ordinaire, mais de signification assez synthétique, et qu’on ne pourrait remplacer que par une formule beaucoup plus longue.

Tel est le cas de : Apostasier (H. F., ii, 320). — Authentiquer (H. F., x, 262). — Découronner (H. F., xii, 265). — Dégasconner (intransitif : perdre l’accent gascon) (H. F., x, 106). — Désagréer (H. R., 559 ; H. F., x, 37). — Désaimer (H. F., v, 6 ; xiii, 386, note 5). — Désanoblir (R. F., i, 358) et : désennoblir (H. F., vi, 65). — Désenivrer[14]. — Désheurer (= changer les heures de quelqu’un) (R. F., i, 398-399). — Ensauvager (R. F., ii, 150 ; H. F., ix, 100 ; xi, 554 ; xiv, 170). — Médeciner (H. F., iv, 192-193). — Politiquer (H. F., xv, 57). — Russifier (H. F., xvi, 115). — Transsubstancier[15] (M. A., ii, 662) (1re édition).

D. — adverbes de manière

Absurdement (H. F., xiii, 65 ; xiv, 116). — Aprement (R. F., v, 105). — Astrologiquement (H. F., ix, 22). — Atrocement (R. F., vi, 296, note). — Barbarement (R. F., i, avant-propos, 122 ; ii, introduction, 28, 287, 511 ; iii, 219, 232, 248, note 1, 281, 324, 420 ; v, 86, 409 ; vi, 244-245, 305-306, 365, 472 ; H. F., ix, 458 ; x, 5 ; xi, 217 ; xiii, 330 ; xiv, 242 ; xvi, 115. — Baroquement (R. F., v, 49). Bénignement (H. F., v, 151). — Bizarrement (H. F., i, 121 ; ix, 232 ; R. F., iii, 135). — Burlesquement (H. F., i, 7 ; R. F., vii, 284). — Classiquement (R. F., v, 109). — Coquettement (H. F., vii, 302). — Crédulement (R. F., vii, 120, 269 ; H. F., ix, 242 ; xii, 101). — Damnablement (H. F., xiii, 17). — Déplorablement (H. F., vii, 277 ; viii, 117). — Despotiquement (H. F., iii, 297). — Diaboliquement (R. F., iii, 301). — Durablement (H. F., ix, 534-35). — Dynastiquement (H. F., xi, 408-409). — Ecclésiastiquement (H. F., ix, 279-280 ; R. F., i, avant-propos, 73). — Efficacement (H. F., ii, 213-214 ; vii, introduction, 72 ; viii, 241, 274 ; xiv, 249). — Ennuyeusement (H. F., vi, 45 ; vii, introduction, 78). — Fondamentalement (H. F., ix, 557 ; R. F., iii, 474-475). — Gigantesquement (H. F., viii, 367). — Grotesquement (I. H. U., 430 ; H. F., xiv, 333 ; xvi, 37, 42). — Idéalement (R. F., vii, 280 ; H. F., vii, introduction, 81). — Immanquablement (H. F., vi, 62-63). — Immuablement (R. F., ii, 321 ; H. F., xiii, 179). — Impolitiquement (R. F., vii, 113). — Incommensurablement (R. F., v, 98). — Industrieusement (R. F., vii, 483 ; H. F., vii, 361-362 ; ix, 423 ; xi, 469 ; xv, 361-362). — Inépuisablement (R. F., vii, 240). — Inhumainement (R. F., iii, 43). — Inquiètement (R. F., iii, 91, 420 ; vi, 290 ; vii, 330 ; H. F., ix, 199, 473 ; xi, 176). — Insatiablement (H. F., i, 7). — Intrépidement (H. F., iv, 136). — Irrémissiblement (H. F., xi, 245). — Maussadement (H. F., xiii, 6). — Médiatement (P. H. M., 257). — Monstrueusement (I. H. U., 430 ; H. F., ii, 98 ; vi, 58). — Mornement (H. F., xvi, 114). — Mystiquement (H. F., iii, 44). — Obscènement (H. F., xiv, 23). — Occultement (H. F., xv, 126). — Passagèrement (R. F., iii, 233). — Paternement (R. F., vi, 511[16] ; H. F., iii, 44 ; ix, 438). — Patriotiquement (R. F., v, 265-266). — Pédantesquement (I. H. U., 496, notes). — Politiquement (R. F., iv, 387, 470 ; v, 87 ; vi, 48, 484, 498 ; vii, 329 ; H. F., iv, 275 ; vii, 136, 280 ; ix, 57, 246 ; xi, 582, appendice III ; xiii, 63). — Pontificalement (H. F., v, 92, 164, 471 ; vi, 188). — Populairement (R. F., v, 399). — Prolixement (R. F., v, 312, note). — Redoutablement (R. F., vii, 328). — Républicainement (H. F., xiv, 125). — Révolutionnairement (R. F., ii, 221 ; H. F., xi, 403). — Ridiculement (R. F., i, 394 ; ii, 516, conclusion ; iv, 117 ; v, 110 ; H. F., vii, introduction, 83 ; viii, 284 ; ix, 323, 432 ; x, 85 ; xiii, 47, 71, 189 ; xiv, 129, 291). — Romanesquement (H. F., vii, 336 ; xi, 233). — Rythmiquement (H. F., xii, 302). — Sauvagement (R. F., iii, 488). — Scandaleusement (H. F., iii, 92). — Scolastiquement (H. F., viii, 120). — Secondairement (H. F., vii, 242). — Singulièrement (H. R., 443). — Sinistrement (R. F., iii, 374 ; v, 517 ; vii, 37-38 ; H. F., ix, 411 ; xiv, 243-244 ; xv, 335). — Sombrement (R. F., vii, 339 ; H. F., ix, 164 ; xiii, 171, 236 ; xv, 224, 267). — Souterrainement (R. F., iii, 113 ; H. F., xiv, 148). — Sublimement (H. F., vii, 310). — Subtilement (H. F., vi, 242). — Taciturnement (H. F., xiv, 392). — Vastement (H. F., vii, 288). — Viagèrement (H. F., v, 175). — Vitement (H. F., iii, 300, 316).



  1. Cf. à ce propos ce que dit M. Brunot des noms d’actions (La Pensée et la Langue, p. 208).
  2. C’est ainsi qu’il semble parfois gêné par la répugnance de la langue pour les infinitifs substantivés. Il préférera le « rire et le rien faire » au substantif abstrait, car le verbe est plus vivant.
  3. Je ne retiens que cet exemple. Tous les autres sont du langage technique : batteurs de fer (H. F., vi, 132, 144, 218, 397) ; batteur en cuivre (H. F., vi, 176). L’exemple cité (batteur de pavés) est lui-même associé à des appellations qui sont des plaisanteries professionnelles (meurtrier de cerceaux, gâte-bois…) de la langue des tonneliers.
  4. Fabricateur se trouve également dans une note de la Révolution française, tome IV, p. 49 (édition originale). Cette note est supprimée dans l’édition définitive.
  5. C’est en réalité un mot de sens très spécial : l’alchimiste, et non pas celui qui souffle.
  6. Cet exemple ne figure pas dans l’édition définitive.
  7. On ne peut faire état de ce mot, dont je n’ai qu’un seul exemple, et de la langue technique : tondeur de drap (P. H. M., 79).
  8. Ne se trouve pas dans l’édition définitive.
  9. Cf. Première édition Moyen âge, II, 75. Supprimé dans l’édition définitive.
  10. Il y a lieu de remarquer toutefois que c’est la traduction exacte du mot latin dans une citation de saint Jérôme.
  11. Ce mot se trouve dans la première édition du Moyen âge, II, 693. Est supprimé dans l’édition définitive.
  12. Ce mot se trouve dans la première édition du Moyen âge, II, 655. Ne se trouve pas dans l’édition définitive.
  13. Prosaïser (I. H. U., 413). J’en trouve un exemple dans le Moyen âge, première édition, II, 169, qui ne se trouve pas dans l’édition définitive.
  14. Se trouve dans la première édition R. F., ii, 259. Supprimé dans l’édition définitive.
  15. Ne se trouve pas dans l’édition définitive.
  16. La première édition de la Révolution (I, 97) porte un exemple de cet adverbe qui est remplacé par paternellement dans l’édition définitive (I, 229).