Le Cercle lyonnais du livre (p. np).


LA FIDÈLE




SI j’étais la plus belle
Comme la plus fidèle,
Je le serais pour toi !
Si j’étais souveraine,
Le roi de cette reine,
Tu le serais par moi !

S’il te prenait l’envie
De demander ma vie
Pour te faire un beau jour,
Cette vie ignorée,
À l’amour consacrée,
Tu l’aurais, mon amour !


Et si tu disais : « Donne
Beauté, vie et couronne,
Pour aimer celle-là,
Cette seule que j’aime… »
À cette autre toi-même,
Je dirais : « Les voilà ».

Car s’il est doux de vivre
Pour s’attendre ou se suivre
Dans le même désir,
Pour une âme enflammée,
Vainement consumée,
Il est mieux de mourir.