Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres/7/Chrysippe

J. H. Schneider, Libraire (Tome IIp. 191-204).
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Livre VII


CHRYSIPPE



Chrysippe, fils d’Apollonius, nâquit à Soles ou à Tarfe, selon Alexandre dans ses Sucessions. Il s’exerça au combat de la lance, avant qu’il ne devint disciple de Zénon, ou de Cléanthe, qu’il quitta lorsqu’il vivait encore, assûrent Diocles & plusieurs autres. Il ne fut pas un des médiocres philosophes. Il avoit beacoup de génie, l’esprit si délié & si subtil en tout genre, qu’en plusieurs choses il s’écartait de l’avis, non seulement de Zénon, mais de Cléanthe même, à qui il disoit souvent qu’il n’avoit besoin que d’être instruit de ses principes, & que pour les preuves, il saurait bien les trouver lui-même. Cependant il ne laissait pas que se dépiter lors qu’il disputait contre lui, jusqu’à dire fréquement qu’il étoit heureux à tous les égards, excepté en ce qui regardait Cléanthe. Il étoit si bon dialecticien, & si estimé de tout le monde pour sa science, que bien des gens disoient que si les Dieux faisoient usage de la dialectique, ils ne pouvoient se servir que de celle de Chrysippe. Au reste, quoiqu’il fût extrêmement fécond en subtilités, il ne parut pas aussi habile sur la diction que sur les choses. Personne ne l’égaloit pour la constance & l’assiduité au travail, témoin ses ouvrages, qui sont au nombre de sept cens cinq volumes. Mais la raison de cette multitude de productions, est qu’il traitait plusieurs fois le même sujet, qu’il mettait par écrit tout ce qui lui venait dans la pensée, qu’il retouchait souvent ce qu’il avoit fini, & qu’il farcisait les compositions d’une infinité de preuves. Il avoit tellement pris cette habitude, qu’il transcrivit presque toute entiere la Medée d’Euripide dans quelques opuscules, jusque-là que quelqu’un, qui avoit cet ouvrage entre les mains, & à qui un autre demandait ce qu’il contenait, repondit que c’étoit la Médée de Chrysippe. De là vient aussi qu’Apollodore l’Athénien, dans sa Collection des Dogmes Philosophiques, voulant prouver que quoi qu’Epicure ait enfanté ses ouvrages, suis pusier dans les sources des autres, ses livres sont beaucoup plus nombreux que ceux de Chrysippe, dit que si on ôtait des écrits de celui-ci ce qui appartient à autrui, il ne resterait que le papier vuide. Tels sont les termes dans lesquels s’exprime Apollodore à cette occasion. Diocles rapporte qu’une vieille femme, qui étoit auprès de Chrysippe, disoit qu’ordinairement il écrivait cinq vens versets pas jour. Hécaton assûre qu’il ne s’avisa de s’appliquer à la philosophie que parce que ses biens avoient été confisqués au profit du roi. Il avoit la complexion délication & la taille fort courte, comme il paraît par sa statue dans la place Céramique, & qui est presque cachée par une autre statue équestre, placée près de là ; ce qui donna occasion à Carnéade de l’appeller Chrypsippe, au-lieu de Chrysippe [1]. On lui reprochait qu’il n’allait pas aux leçons d’Ariston, qui avoit un grand nombre de disciples. Si j’avais pris garde au grand nombre, répondit-il, je ne me serais pas adonné à la philosophie. Un dialecticien obsédait Cléanthe & lui proposait des sophismes. Cessez, lui dit Chrysippe, de détourner ce sage vieillard de choses plus importantes, & gardez vos raisonnemens pour nous, qui sommes plus jeunes. Un jour qu’il étoit seul avec quelqu’un à parler tranquillement sur quelque sujet, d’autres s’approcherent & se mêlerent de la conversation. Chrysippe, s’appercevant que celui, qui lui parlait, commençait à s’échauffer dans la dispute, lui dit : Ah ! [2]frere, je vois que ton visage se trouble. Quittes promptement cette fureur, & donnes-toi le tems de penser raisonnablement. Il étoit fort tranquille lorsqu’il étoit à boire, excepté qu’il remuait les jambes ; de sorte que sa servante disoit qu’il n’y avoit que les jambes de Chrysippe qui fussent yvres. Il avoit une si haute opinion de lui-même, que quelqu’un lui ayant demandé à qui il confierait son fils, il répondit, A moi. Car si je savais que quelqu’un me surpassât en science, j’irias dès ce moment étudier sous lui la philosophie. Aussi lui appliqua-t-on ces paroles, Celui-là seul a des [3] lumieres ; les autres ne fotn que s’agiter comem des ombres. On disair aussi de lui que s’il n’y avoit point de Chrysippe, il n’y aurait plus d’école au Portique. Enfin Sotion, dnas le huitieme livre de ses Sucessions, remarque que lorsqu’Arcésilas & Lacydes vinrent à l’Académie, il se joignit à eux dans l’étude de la philosophie, & que ce fut ce qui lui donna lieu d’écrire contra la coutume & celle qu’il avoit suivie dans ses ouvrages, en se servant des argumens des académiciens sur les grandeurs & les quantités [4].

Hermippe dit que Chrysippe, étant occupé dans le college Odéen, fut appellé par ses disciples pour asister au sacrifice, & qu’ayant bû du vin doux pur, il lui prit un vertige, dont les suites lui causerent la mort cinq jours après. Il mourut âgé de soixante-&-treize ans dnas la CXLIII. Olympiade, selon Apollodore dans ses Chroniques. Nous lui avons composé cette epigramme.

Alleché par le vin, Chrysippe en boit jusqu’à ce que la tête lui tourne. Il ne soucie plus ni du portique, ni de sa patrie, ni de sa vei ; il abandonne tout pour crourir au séjour des morts.

Il y en a qui prétendent qu’il mourut à force d’avoir trop ri, voici à propos de quoi. Ayant vû un âne manges ses figues, il dit à la vieille femem qui demeurait avec lui, qu’il fallait donner à l’animal du vin pur à boire, & que là-dessus il éclata si fort de rire, qu’il en rendit l’esprit. Il paraît que le mépris faisait partie de son caractere, puisque d’un si grand nombre d’ouvrages écrits de sa main, il n’en dédia pas un seul à aucun prince. Il ne se plaisait qu’avec la vieille dit Demetrius dans ses Synonimes. Ptolomée ayant écrit à Cléanthe de venir lui-même le voir, ou du moins de lui envoyer quelque autre, Sphoerus s’y en fut ; mais Chrysippe refusa d’y aller. Demetrius ajoute qu’après avoir mandé auprès de lui les fils de sa sœur, Aristocréon & Philocrate, il les instruisit, & qu’ensuite s’étant attiré des disciples, il fut le premier qui s’enhardit à enseigner en plein air dans le lycée.

Il y a eu un autre Chrysippe de Gnide, médecin de profession, & qui Erasistrate avoue avoir appris beaucoup de choses. Un second Chrysippe fut le fils de celui-ci, médecin de Ptolomée, & qui par une calomnie fut foüetté & mis à mort. Un troisieme fut disciple d’Erasistrate, & le quatrieme écrivit sur les occupations de la campagne.

Le philosophe, dont nous parlons, avoit coutume de se servir de ces sortes de raisonnemens. Celui, qui communique les mysteres à des gens qui ne sotn pas initiés, est un impie ; or celui qui préside au mysteres, les communique à des personnes non-initiées ; donc celui, qui préside aux mysteres, estun impie. Ce qui n’est pas dans la ville, n’est point dans la maisonl or il n’y a point de puits dans la ville ; donc, il n’y en a pas dans la maison. s’il y a quelque part uen tête, vous ne l’avez point : or il y a quelque part une tête que vous n’avez point ; donc vous n’avez point de tête. Si quelqu’un est à Megare, il n’est point à Athenes : or l’homme est à Megare ; donc il n’y a point d’homme à Athenes ; & au contraire s’il est à Athenes, il n’est point à Megare. Si vous dites quelque chose, cela vous passe par la bouche : or vous parlez d’un chariot ; ainsi un chariot vous passe par la bouche. Ce que vous n’avez pas jetté vous l’avez : or vous n’avez pas jetté des cornes, donc vous avez de cornes. D’autres attribuent cet argument à Eubulide.

Certains auteurs condamnet Chrysippe comme ayant mis au jour plusieurs ouvrages honteux & obscenes. Ils citent celui sur les Anciens Physiciens, où il se trouve une piéce d’environ six cens versets, contenant une fiction sur Jupiter & Junon, mais qui renferme des choses qui ne peuvent sortir que d’une bouche impudique. Ils ajoutent que malgré l’obscénité de cette histoire, il la prôna comme une histoire physique, quoi qu’elle convienne bien moins aux dieux qu’à des lieux de débauche. Aussi ceux, qui ont parlé des Tablettes, n’en ont point fait usage, pas même Polemon, ni Hypsicrate, ni Antigone ; mais c’est une fiction de Chrysippe. Dans son livre de la République il ne se déclare pas contre les mariages entre pere & fille, entre mere & fils ; il ne les approuve pas moins ouvertement dès le commencement de son traité sur les Choses qui ne sont point préferables par elles-mêmes. Dans son troisieme livre du Droit, ouvrage d’environ mille versets, il veut qu’on mange les corps morts. On allegue encore contre lui ce qu’il avance dans le deuxieme livre de son ouvrage sur les biens & l’abondance, où il examine comment & pourquoi le sage doit chercher son profit : que si c’est pour la vie même, il est indifférent de quelle maniere il vive ; que si c’est pour la volupté, il n’importe pas qu’il en jouisse ou non ; que si c’est pour la vert, elle lui suffit seule pour le rendre heureux. Il traite du dernier ridicule les gains que l’on fait, soit en recevant des présens de la main des princes, parce qu’ils obligent à ramper devant eux, soit en obtenant des bienfaits de ses amis, parce qu’ils changent l’amitié en commerce d’intérêt, soit en recueillant du fruit de la sagesse, parce qu’elle devient mercenaire. Tels sotn les points contre lesquels on se recrie.

Mais comme les ouvrages de Chrysippe sont fort célebres, j’ai cru en devori placer ici le catalogue, en les rangeant suivant leurs différentes classes. Propositions sur la Logique : que les matieres de Logique sont du nombre des recherches d’une philosophe. Six Traités sur les Définitions de la Dialectique à Métrodore. Un Traité sur l’Art de la Dialectique à Aristagoras. Quatre de Propositions conjointes qui sont vraisemblables, à Dioscoride. De la Logique concernant les choses. Premiere colelction : Un traité des Propositions. Un de celles qui ne sont point simples. Deux de ce qui est composé, à Athénade. trois des Négations à Aristagoras. Un des Choses qui peuvent être Prédicamens, à Athénodore. Deux de celles qui se disent privativement. Un à Thearus. Trois des meilleures Propositions à Dion. Quatre de la Différence des tems indéfinis. Deux des Choses qui se disent rélativement à certains tems. Deux des Propositions parfaites. Seconde collection : Un Traité des Choses vrayes, exprimées disjonctivement, à Gorgippide. Quatre des Choses vrayes, exprimes conjonctivement, au même. Un de la Distinction au même. Un touchant ce qui est par conséquence. Un des Choses ternaires, aussi à Gorgippide. Quatre des Choses possibles à Cliton. Un sur les Significations des Mots par Philo. Un sur ce qu’il faut regarder comme faux. Troisieme collection : Deux Traités des Préceptes. Deux d’Interrogations. Quatre de Réponses. Un abrégé d’Interrogations. Un autre de Réponses. Un Abrégé d’Interrogations. Un autre de Réponses. Deux livres de Demandes, & deux de Dolutions. Quatrieme collection : Dix Traités de Prédicamens à Métrodore. Un des Cas de déclinaison droits & obliques à Philarque. Un des Conjoctiosn à Apollonide. Quatre des Prédicamens à Pasylus. Cinquieme collection : Un Traité des cinq Cas de déclinaison. Un des Cas définis Énoncés suivant le suejt. Un d’appellatifs. Deux de subinsinuation à Stesagoras. Des Regles de Logique par rapport aux mots & au discours. Premiere collection : Six Traités d’Expressions au singulier & au plurier. Cinq d’Expressions à Sosigene & Alexandre. Quatre d’anomalies d’Expressions à Dion. Trois de Syllogismes Sorites, considérés par rapport aux mots. Un de Solécismes. Un de Discours solécisans à Denys. Un de la Diction à denys. Seconde collection : Cinq Traités d’Elemens du Discours, & de Choses qui sont le sujet du Discours. Quatre de la Construction du Discours. Trois de la Construction & des Elemens du Discours à Philippe. Un des Elemens du Discours à Nicias. Un des Choses qu’on dit rélativement à d’autres. Troisieme collection : Deux Traités contre ceux qui ne sont point usage de la Division. Quatre d’Ambiguités à Apolla. Un des Figures équivoques. Deux des Figures équivoques conjointes. Deux sur ce que Panthoede a écrit des Equivoques. Cinq Traités d’Introduction aux Ambiguités. Un Abrégé d’Equivoques à Epicrate. Deux de Choses réunies, servant d’Introduction à la matiere des Equivoques. lections sur les discours & figures de Logique.

Première collection : Cinq traités sur l’Art des Discours & des modes à Dioscoride. Trois des Discours. Deux de la Constitution des Figures à Stéfagoras. Un d’Assemblage de propositions figurées. Un traité de discours conjoints & réciproques. Un à Agathon, ou des problèems conséquents. Un de conlusions à Aristagoras. Un sur ce qu’un même discours peut ^tre divesement tourné par le moyen des figures. Deux sur les difficultés qu’on oppose à ce qu’un même discours puisse être exprimé par Syllogisme & sans syllogisme. Trois sur ce qu’on objecte touchant les solutions des syllogismes. Un à Timocrate sur ce que Philon a écrit des Figures. Deux de Logique composée à Timacrate & Philopathes : un des discours & des Figures. Deuxième collection : un traité à Zénon sur les discours concluants. Un au même sur les syllogismes qu’on nomme premiers, & qui ne sont pas démonstratifs. Un sur l’analyse de syllogismes. Deux des discours trompeurs à Pafylus. Un de considérations sur les syllogismes, c’est-à-dire syllogismes introductifs à Zénon. Cinq des syllogismes, dont les figures sont fuasses. Un d’analyses de discours syllogistiques dans les choses où manque la démonstration ; savoir questions figurées, à Zénon & Philomathes ; mais ce dernier ouvrage passe pour supposé. Troisième collection : un traité des discours incidents à Ahténade, ouvrage supposé. Trois de discours incidents vers vers le milieu, ouvrages supposés de même. Un Traité contre les Disjoctifs d’Amenius. Quatrieme collection : Trois Traités de Questions politiques à Meléagre. Un Traité de Questions politiques à Meléagre. Un Traité de Discours hypothétiques sur les Loix, au même. Deux Traités de Discours hypothétiques pour servir d’Introduction. Deux autres de Discours, contenant des Considérations hypothétiques. Deux Traités de Résolutions d’hypothétiques d’Hedyllus. Trois Traités de Résolutions d’hypothétiques d’Alexandre ; ouvrage supposé. Deux Traités d’Expositions à Laodamas. Cinqueme collection : Un Traité d’Introduction à ce qui est faux à Aristocréon. Un de discours faux, au même. Sixieme collection : Un Traité contre ceux qui croyent qu’il n’y a pas de différence entre le Vrai & le Faux. Deux cotnre ceux qui développent les Discours faux en les coupant, à Aristocréon. Un Traité où l’on démontre qu’il ne faut point partager les infinis. Trois pour réfuter les difficultés contre l’opinion qu’il ne faut point diviser les infinis, à Pasylus. Un Trité des Solutions suivant les Anciens, à Dioscoride. Trois de la Solution de ce qui est faux, à Aristocréon. Un Trait de la Solution des hypothétiques d’Hedylle, à Aristocréon & Apolla. Septieme collection : Un Traité contre ceux qui disent qu’un Discours faux suppose des assomptions fausses. Deux de la Négation à Aristocréon. Un contenant des Discours négatifs pour s’exercer. Deux des Discours sur les Opinions, & des Argumens arrêtans à Onetos. Deux des Argumens cachés à Athénade. Huitieme colelction : Huit Traités de l’Argument, intitulé Personne, à Ménrcrate. Deux des Discours, composés de Choses définies & des Choses infinies, à Pasylus. Un de l’Argument, intitulé Personne, à Epicrate. Neuvieme collection : Deux Traités des Sophismes à Héraclide & Pollis. Cinq des Discours ambigus de Dialectique à Dioscoride. Un contre l’Art d’Arcésilas à Sphoerus. Dixieme collection : Six Traités contre l’Usage à Metrodore. Sept sur l’Usage à Gorgippide. Articles de la Logique, différens des quatre chefs généraux dont on a parlé, & qui contiennent diverses Questions de Logique qui ne sont pas réduites en corps. Trente-neuf Traités de Questions particularsées. En tout les ouvrages de Chrysippe sur la logique se montent à trois cent onze volumes.

Ses ouvrage de morale, qui roulent sur la maniere de rectifier les notions morales, contienent ce qui suit : Premiere collection : Un Traité de la Description du Discours à Théospore. Un traité de Questions morales. trois d’Assomptions vraisemblables pour des opinions, à Philomathes. Deux de Définitions selon des gens rustiques, à Metrodore. Sept de Définitions selon leurs genres, eu-même. Deux des Définitions suivant d’autres systèmes, au même. Deuxieme collection : Trois Traités des Choses semblables à Aristhclée. Sept des Définitiosn à Métrodore. Troisieme collection : Sept Traités des Difficultés qu’on fait mal à propos contre les Définitions, à Laodamas. Deux de Choses vraisemblables sur les Définitions, à Dioscoride. Deux des Genres & des Especes à Gorgippie. Un des Distinctions. deux des Choses contraire, à Denys. Choses vraisemblables sur les Distinctions, les Genres & les Especes. Un Traité des Choses contraires. Quetrieme collection : Deux Traités des Proverbes à Zenodote. Un des Poëmes à Philomathes. Deux de la Maniere dont il faut écouter les Poëmes. Un contre les Critiques à Diodore. De la Morale, considérée par rapport aux notions communes, aux systêmes & aux vertus qui en résultent. Collection premiere : Un traité contre les Peintures, à Timonacte. Un sur la Maniere dont nous parlons & pensons. Deux des notions à Laodamas. Deux de l’Opinion à Pythonacte. Un Traité pour prouver que le sage ne doit point juger par opinion. Quatre de la Compréhension, de la science & de l’Ignorance. deux du Discours. De l’Usage du Discours à Leptena. Deuxieme collection : deux Traités pour prouver que les Anciens ont jugé de la Dialectique par Démonstration, à Zénon. Quatre de la Dialectique à Aristocréon. trois des Choses qu’on oppose aux Dialecticiens.Quatre de la Rhétorique à Dioscoride. Troisieme collection : Trois Traités de l’Habitude à Cléon. Quatre de l’Art & du Défaut d’Art à Aristocréon. Quatre de la Différence des Vertus à Diodore. UN pour faire voir que les Vertus sont des qualités. Deux des Vertus à Pollis. De la Morale par rapport aux Biens & aux Maux. Premiere collection : Dix Traités de l’Honnête & de la Volupté à Aristocréon. Quatre pour prouver que la Voupté n’est point la fin qu’il faut se proposer. Quatre pour prouver que la Volupté n’est pas un bien. Des choses qu’on dit [5].



  1. Chrysippe veut dire caché par un cheval, & Chrypsippe signifie un cheval d’or.
  2. Vers d’Euripide dans Oreste. Menage.
  3. Vers d’Homere sur Tiresias.
  4. C’est-à-dire qu’il combattit les principes & l’évidences des sens Kolonius.
  5. Le reste de ce catalogue manque. Voyez dans Menafe plusieurs titres d’ouvrages de Chrysippe, qui sont recueillis d’ailleurs. Au reste, il faut remarquer sur tout ce catalogue que si quelques-uns de ces titres ne sont peut-être aps rendus exactement, c’est que le sens des termes Grecs n’est pas toujours clair.