Vers, 1894/La poussière des tamis

VersOllendorff, éditeur (p. 25).

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La poussière des tamis chante au soleil et vole.
Mets ton épaule et tes cheveux sur mon épaule
et mes cheveux. L’air est comme l’eau, et les bœufs
passent dans le matin froid des chemins boueux.
Les cloches des coteaux verts sonnent le dimanche.
Tu viens de te lever. Tu es toute blanche.
Le silence est grand et très doux comme la ligne
qui monte et descend, dans le ciel, sur les collines.
On sent qu’on est sain et dans mon esprit bleu,
je prie, parce que dans le ciel il y a Dieu.