Vathek/Édition Mallarmé 1893/Variantes

Texte établi par avec la préface de Stéphane MallarméPerrin (p. 206-207).


VARIANTES OU CORRECTIONS


Faite sur un exemplaire de l’Édition française originale puis feuille à feuille collationnée par le signataire de la Préface, la Réimpression se conforme de tout point au texte de 1787. Rien n’a été pris dans l’édition postérieure de Londres, à laquelle on a, cependant, comparé chaque ligne trouvée identique, sauf un membre de phrase nécessaire pour remplir, page 128, ligne 12, le blanc produit par l’oubli des mots « qu’un derviche m’apporta de l’Aracan » ; et dans le but d’éviter le double emploi à trop court intervalle du verbe apporter, je me suis cru permis de débuter ainsi « Qu’on me serve… », sans prendre garde que l’auteur lui-même avait en 1815 adopté ce tour « Qu’on me donne de… » infraction malheureuse à mon refus de toute ingérence : etc. etc., retouches sans autre valeur.

L’orthographe française de Vathek est modernisée dans cette publication courante : primitivement elle suivait les innovations en rigueur à la date où fut composé cet ouvrage, suppression du t au pluriel des participes présents, etc., ou bien s’attarde à des modes d’écrire antérieurs, réduplication de consonnes comme dans jetter, appeller ; deux p dans le verbe apercevoir, interdits déjà par le dictionnaire de l’Académie, de sorte qu’il y avait faute : le Lecteur trouvera ces lettres d’ordinaire réduites à une. Les Solimans, montré partout avec le pluriel, en perdait une fois la désinence, qui a été restaurée. Plusieurs fautes typographiques pas moins irrécusables ont subi une correction, telle que le rétablissement d’une ſ, évitant ce sens baroque « la biche qui fuit le chaffeur » ; et du pronom réfléchi « un bruit qui fit trembler et s’entrouvrir la voûte » ; nul autre aveu qui importe.

Suppression de volumineuses notes ; érudites, surannées.