Valentines et autres vers/M’Apparaîtrez-vous, M’amie !

Valentines et autres vers, Texte établi par Ernest DelahayeAlbert Messein (p. 205-206).


M’apparaitrez-vous. M’amie !
Voyez, le ciel est serein.
Oyez, oyez le refrain
D’un pauvre amant qui vous prie,
D’un pauvre amant qui ne veut
Pas vous déplaire, s’il peut.

Lorsque je vais seule lire
Ou filer dans la forêt,
Ma lèvre brûle et voudrait
Baiser votre beau sourire.
Je voudrais bien être à toi
Et je suis toujours à moi.

Faudra-t-il mourir ! De grâce,
Dis-moi quand je te plairai !
Parle, et je t’obéirai,
Que faut-il donc que je fasse
Beau rossignol, hé ! là-haut !
Chantez un peu comme il faut.


Voilà donc ce que j’emporte :
Ton silence et mon amour,
Et je m’enfuis, car le jour
Met chaque étoile à la porte :
Je reviendrai, cependant,
Demain, pour t’en dire autant.