Georges Ondet (p. 2-3).

LA CHANSON D’UN GÂS QU’A MAL TOURNÉ

par Gaston COUTÉ


VA DANSER !


Musique de MARCEL LEGAY

À COUCHOUD



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R2*5 \bar "||" 
  r8 b b b | a a a a 
g2~ g8 g fis g | a a b c | b2~ 
b8 b b b | a a a a | g2~ 
g8 g fis e | fis g fis e | d2~ d8 r r d 
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  f8 ees d c d ees | g4.~ g8 r g 
bes bes bes g fis g | a4.~ a8 r a | bes bes g g f ees 
d4.~ d8 r d | e! fis g a bes a | a4.~ a8 r r
\time 2/4 \bar "||"
  r4^\markup { \italic Refrain. } r8 d
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  d4~ d8 c b a
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  b4. g8 | a2~
a | c4. b8 | a4 g8 fis | e d d4~ d2
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c'4 d8 c | b a g fis | fis2 | c'4 d8 e 
c8 b a gis | a4~ a8 r16 d | d2~
d8 c b a | b4. g8 | a2 (g4~ ) g8 r
\bar "|." \mark \markup { \musicglyph #"scripts.segno" }
}
\addlyrics {
Au mois d’août, en fau -- chant les blés,
On cre -- vait de soif dans la "plaine ;"
Le corps en feu, je suis al -- lé
Boire à plat ventre à la fon -- "taine :"
L’eau froi -- de m’a gla -- cé "« les" "sangs »,"
Et je meurs par ce tendre au -- tomne
Où l’on dan -- se de -- vant la tonne
Du -- rant les beaux jours fi -- nis -- sants…

J’en -- tends les vi -- o -- lons… Ma -- "rie !"
Va, pe -- tio -- te que j’ai -- mais "bien ;"
Moi, je n’ai plus be -- soin de "rien !…"
Va- t’en dan -- ser à la frai -- rie,
J’en -- tends les vi -- o -- lons… Ma -- rie !…
}
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1

Au mois d’août, en fauchant les blés,
On crevait de soif dans la plaine ;
Le corps en feu, je suis allé
Boire à plat ventre à la fontaine :
L’eau froide m’a glacé « les sangs »,
Et je meurs par ce tendre automne
Où l’on danse devant la tonne
Durant les beaux jours finissants…

Refrain

J’entends les violons… Marie !
Va, petiote que j’aimais bien ;
Moi, je n’ai plus besoin de rien !…
Va-t’en danser à la frairie,
J’entends les violons… Marie !…

2

Veux-tu bien me sécher ces pleurs ?
Les pleurs enlaidissent les belles !
Mets ton joli bonnet à fleurs
Et ton devantier en dentelle :
Rejoins les jeunesses du bourg
Au bourg où l’amour les enivre ;
Car, si je meurs, il te faut vivre…
Et l’on ne vit pas sans amour !

(au Refrain)

3

Entre dans la ronde gaîment ;
Choisis un beau gâs dans la ronde,
Et donne-lui ton cœur aimant
Qui resterait seul en ce monde…
Oui, j’étais jaloux cet été
Quand un autre t’avait suivie ;
Mais on ne comprend bien la vie
Que sur le point de la quitter…

(au Refrain)

4

Après ça, tu te marieras…
Et, quand la moisson sera haute,
Avec ton homme au rude bras,
Moissonnant un jour côte à côte
Vous viendrez peut-être à parler,
Émus de pitié grave et sobre,
De Jean qui mourut en Octobre
D’un mal pris en fauchant les blés…

(au Refrain)