Utilisateur:SyB~Anicium/Pline/II/18

Traduction par Émile Littré.
Dubochet, Le Chevalier et Cie (p. 112).
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Livre II — § 18

XVIII.

1(XX.) On ignore généralement que, par une observation attentive du ciel, les maîtres de la science ont établi que les trois planètes supérieures projettent des feux qui, tombant sur la terre, ont le nom de foudres. Ces feux proviennent surtout de la planète intermédiaire, peut-être parce que, recevant un excès d’humidité du cercle supérieur, et un excès de chaleur du cercle inférieur, elle se débarrasse de cette façon ; c’est pour cela que l’on a dit que Jupiter lançait la foudre. 2Ainsi, de même qu’un bois enflammé projette un charbon avec bruit, de même l’astre projette un feu céleste qui apporte en même temps des présages, les opérations divines ne cessant même pas dans la partie ainsi rejetée. C’est surtout lorsque l’air est agité que survient ce phénomène, parce que les humidités retenues dans l’atmosphère provoquent l’émission d’un feu abondant, ou parce que la perturbation est due à une sorte d’enfantement de la planète.