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Citations modifier

George Cuvier modifier

  • Les idées une fois jetées dans les esprits sont comme les semences, dont le produit dépend des lois de la nature, et non de la volonté de ceux qui les ont répandues. - George Cuvier, Éloge historique de Priestley (1805).
  • Le raisonnement n'est que le moindre des moyens nécessaires pour faire prévaloir parmi les hommes des opinions qui blessent leurs habitudes ou leurs intérêts du moment. - George Cuvier, Éloge historique de Priestley (1805).

Paul Lafargue modifier

  • Jéhovah, le dieu barbu et rébarbatif, donna à ses adorateurs le suprême exemple de la paresse idéale ; après six jours de travail, il se repose pour l'éternité. - Paul Lafargue, Le droit à la paresse (1883)
  • Le travail ne deviendra un condiment des plaisirs de la paresse, un exercice bienfaisant à l'organisme humain, une passion utile à l'organisme social que lorsqu'il sera sagement réglementé et limité à un maximum de trois heures par jour. - Paul Lafargue, Le droit à la paresse (1883)
  • Le grand problème de la production capitaliste n'est plus de trouver des producteurs et de décupler leurs forces, mais de découvrir des consommateurs, d'exciter leurs appétits et de leur créer des besoins factices. - Paul Lafargue, Le droit à la paresse (1883)
  • Pour forcer les capitalistes à perfectionner leurs machines de bois et de fer, il faut hausser les salaires et diminuer les heures de travail des machines de chair et d'os. - Paul Lafargue, Le droit à la paresse (1883)
  • Afin de trouver du travail pour toutes les non-valeurs de la société actuelle, afin de laisser l'outillage industriel se développer indéfiniment, la classe ouvrière devra, comme la bourgeoisie, violenter ses goûts abstinents, et développer indéfiniment ses capacités consommatrices. - Paul Lafargue, Le droit à la paresse (1883)

Antoine-Laurent de Lavoisier modifier

  • Nous ne pouvons procéder pour nous instruire, que du connu à l’inconnu. - Antoine-Laurent de Lavoisier, Traité élémentaire de chimie (1789)
  • En bonne logique, on ne peut se dispenser de désigner sous un nom commun toutes les opérations qui présentent des résultats analogues ; c’est le seul moyen de simplifier l’étude des Sciences, & il seroit impossible d’en retenir tous les détails, si on ne s’attachoit à les classer. - Antoine-Laurent de Lavoisier, Traité élémentaire de chimie (1789)
  • La Chimie en soumettant à des expériences les différens corps de la nature, a pour objet de les décomposer & de se mettre en état d’examiner séparément les différentes substances qui entrent dans leur combinaisons. - Antoine-Laurent de Lavoisier, Traité élémentaire de chimie (1789)
  • La Chimie marche donc vers son but & vers sa perfection, en divisant, subdivisant, & resubdivisant encore, & nous ignorons quel sera le terme de ses succès. - Antoine-Laurent de Lavoisier, Traité élémentaire de chimie (1789)
  • J’espère que le lecteur voudra bien ne pas confondre ce que je donne pour des vérités de fait & d’expérience avec ce qui n’est encore qu’hypothétique. - Antoine-Laurent de Lavoisier, Traité élémentaire de chimie (1789)
  • Les expériences qui ont été faites sur la végétation, donnent aussi lieu de croire que la lumière se combine avec quelques parties des plantes, & que c’est à cette combinaison qu’est due la couleur verte des feuilles & la diversité de couleurs des fleurs. - Antoine-Laurent de Lavoisier, Traité élémentaire de chimie (1789)
  • L’organisation, le sentiment, le mouvement spontané, la vie, n’existent qu’à la surface de la terre & dans les lieux exposés à la lumière. On diroit que la fable du flambeau de Prométhée étoit l’expression d’une vérité philosophique qui n’avoit point échappée aux anciens. Sans la lumière, la nature étoit sans vie, elle étoit morte & inanimée : un Dieu bienfaisant, en apportant la lumière, a répandu sur la surface de la terre l’organisation, le sentiment & la pensée. - Antoine-Laurent de Lavoisier, Traité élémentaire de chimie (1789)
  • La reconnaissance publique se porte sur celui qui publie, plutôt que sur celui qui découvre, quand il fait mystère de sa découverte. - Antoine-Laurent de Lavoisier, Traité élémentaire de chimie (1789), page 223.

Victor Hugo modifier

  • ...il semble qu’il soit nécessaire qu’une femme soit mère pour être vénérable. - Victor Hugo, Les Misérables - Fantine (1890)
  • Il savait dire les choses les plus grandes dans les idiomes les plus vulgaires. Parlant toutes les langues, il entrait dans toutes les âmes. - Victor Hugo, Les Misérables - Fantine (1890) page 28.
  • Être un saint, c’est l’exception ; être un juste, c’est la règle. Errez, défaillez, péchez, mais soyez des justes. - Victor Hugo, Les Misérables - Fantine (1890) page 29.
  • Le moins de péché possible, c’est la loi de l’homme. Pas de péché du tout est le rêve de l’ange. Tout ce qui est terrestre est soumis au péché. Le péché est une gravitation. - Victor Hugo, Les Misérables - Fantine (1890) page 29.
  • Les fautes des femmes, des enfants, des serviteurs, des faibles, des indigents et des ignorants sont la faute des maris, des pères, des maîtres, des forts, des riches et des savants. - Victor Hugo, Les Misérables - Fantine (1890) page 30.
  • En mettant la jalousie en jeu, il avait fait jaillir la vérité par la colère, il avait fait sortir la justice de la vengeance. - Victor Hugo, Les Misérables - Fantine (1890) page 31.
  • Cet homme allait mourir désespéré. La mort était pour lui comme un abîme. Debout et frémissant sur ce seuil lugubre, il reculait avec horreur. Il n’était pas assez ignorant pour être absolument indifférent. - Victor Hugo, Les Misérables - Fantine (1890) page 32.
  • Celui que l’homme tue, Dieu le ressuscite ; celui que les frères chassent retrouve le Père. Priez, croyez, entrez dans la vie ! le Père est là. - Victor Hugo, Les Misérables - Fantine (1890) page 32.
  • Les choses les plus sublimes sont souvent aussi les moins comprises. - Victor Hugo, Les Misérables - Fantine (1890) page 32.
  • Le peuple, qui n’entend pas malice aux actions saintes, fut attendri et admira. - Victor Hugo, Les Misérables - Fantine (1890) page 33.
  • C’est un tort de s’absorber dans la loi divine au point de ne plus s’apercevoir de la loi humaine. La mort n’appartient qu’à Dieu. De quel droit les hommes touchent-ils à cette chose inconnue ? - Victor Hugo, Les Misérables - Fantine (1890) page 34.
  • Il respectait beaucoup les savants, il respectait encore plus les ignorants - Victor Hugo, Les Misérables - Fantine (1890) page 49.
  • Ne craignons jamais les voleurs ni les meurtriers. Ce sont là les dangers du dehors, les petits dangers. Craignons-nous nous-mêmes. Les préjugés, voilà les voleurs ; les vices, voilà les meurtriers. Les grands dangers sont au dedans de nous. Qu’importe ce qui menace notre tête ou notre bourse ! Ne songeons qu’à ce qui menace notre âme. - Victor Hugo, Les Misérables - Fantine (1890) page 57.
  • De la part du prêtre jamais de précaution contre le prochain. Ce que le prochain fait, Dieu le permet. - Victor Hugo, Les Misérables - Fantine (1890) page 57.
  • L’hypothèse Jéhovah me fatigue. Elle n’est bonne qu’à produire des gens maigres qui songent creux. À bas ce grand Tout qui me tracasse ! Vive Zéro qui me laisse tranquille ! - Victor Hugo, Les Misérables - Fantine (1890) page 61.
  • Il n’y a ni bien, ni mal ; il y a de la végétation. Cherchons le réel. - Victor Hugo, Les Misérables - Fantine (1890) page 61.
  • Ceux qui ont réussi à se procurer ce matérialisme admirable ont la joie de se sentir irresponsables, et de penser qu’ils peuvent tout dévorer sans inquiétude, les places, les sinécures, les dignités, le pouvoir bien ou mal acquis, les palinodies lucratives, les trahisons utiles, les savoureuses capitulations de conscience, et qu’ils entreront dans la tombe, leur digestion faite. - Victor Hugo, Les Misérables - Fantine (1890) page 63.
  • Le juge parle au nom de la justice ; le prêtre parle au nom de la pitié, qui n’est autre chose qu’une justice plus élevée. - Victor Hugo, Les Misérables - Fantine (1890) page 79.
  • Les brutalités du progrès s’appellent révolutions. Quand elles sont finies, on reconnaît ceci : que le genre humain a été rudoyé, mais qu’il a marché. - Victor Hugo, Les Misérables - Fantine (1890) page 83.
  • Mais ce qui nous plaît vis-à-vis de ceux qui montent nous plaît moins vis-à-vis de ceux qui tombent. - Victor Hugo, Les Misérables - Fantine (1890) page 93.
  • N’est-ce pas là tout, en effet, et que désirer au delà ? Un petit jardin pour se promener, et l’immensité pour rêver. À ses pieds ce qu’on peut cultiver et cueillir ; sur sa tête ce qu’on peut étudier et méditer ; quelques fleurs sur la terre et toutes les étoiles dans le ciel. - Victor Hugo, Les Misérables - Fantine (1890) page 106.

Jean de La Fontaine modifier

  • Par les raisonnements, et conséquences que l’on peut tirer de ces Fables, on se forme le jugement et les mœurs, on se rend capable des grandes choses. - Jean de La Fontaine, Fables choisies, mises en vers (1678) Tome I p.018
  • Nous sommes l’abrégé de ce qu’il y a de bon et de mauvais dans les créatures irrationnelles. - Jean de La Fontaine, Fables choisies, mises en vers (1678) Tome I p.018

Sur l'Espagne et les Espagnols modifier


Espagnol

s. m. & f. Celui ou celle qui est né(e) en Espagne.

Les Espagnols sont graves, circonspects, secrets, sobres, lents à délibérer, mais fermes dans leurs résolutions, constants dans l'exécution, patients dans les travaux & dans les maux. Ils ont le corps sain, l'esprit pénétrant & profond, de la grandeur, & de l'élévation dans les pensées, de la noblesse dans les sentimens ; mais on les accuse de rendre presque inutiles tant d'excellentes qualités par leur paresse : on leur reproche encore de l'orgueil & de la fierté. Ils ont pris des Arabes & des Maures l'esprit & les idées de Chevalerie ; ils avoient peut-être aussi autrefois quelque chose de leur cruauté. Il faut cependant convenir qu'entre tous les peuples du monde, il n'en est point d'un si bon commerce avec les étrangers.

Dictionnaire universel françois et latin (1771)


Espagne

Mon doux pays des Espagnes,
Qui voudrait fuir ton beau ciel,
Tes cités et tes montagnes,
Et ton printemps éternel ?
Ton air pur qui nous enivre,
Tes jours, moins beaux que tes nuits,
Tes champs, où Dieu voudrait vivre
S’il quittait son paradis ?
Autrefois, ta souveraine,
L’Arabie, en te fuyant,
Laissa sur ton front de reine
Sa couronne d’Orient !
Un écho redit encore
À ton rivage enchanté
L’antique refrain du Maure :
Gloire, amour et liberté !


Odelettes, G. de Nerval (1832)


L'Espagne, qui, hélas ! dégénère, peut encore se vanter de posséder moins de fabriques que nous de prisons et de casernes ; mais l'artiste se réjouit en admirant le hardi Andalou, brun comme des castagnes, droit et flexible comme une tige d'acier ; et le cœur de l'homme tressaille en entendant le mendiant, superbement drapé dans sa capa trouée, traiter d'amigo des ducs d'Ossuna. Pour l'Espagnol, chez qui l'animal primitif n'est pas atrophié, le travail est le pire des esclavages.

Le Droit à la paresse, P. Lafargue (1883)